Savoir faire et expertise
Des voyages élaborés
sur le terrain
Voici un voyage unique centré sur Shikoku, l'une des quatre grandes îles japonaises. Le but de ce pèlerinage sur Shikoku est de découvrir ces 88 temples en ne gardant que les plus belles étapes réalisables à pied. Au total, 170 kilomètres seront effectués en marchant (sur les 1200 km lorsque les pèlerins le réalisent dans l’intégralité). Cette itinérance à pied et en véhicule que l'on vous propose n'a pas une vocation religieuse. A l'instar du Chemin de Saint Jacques de Compostelle, ce voyage exceptionnel s'adresse tant aux voyageurs en quête de spiritualité qu'aux amoureux de la nature et du patrimoine au coeur d'une île préservée.
Vous aimerez
Les + Tirawa
Votre voyage
170 kilomètres à pied en 18 jours de marche sur l’île de Shikoku. Quelques balades en ville mais la majorité du temps sur des sentiers qui peuvent être "rock and roll" avec racines, humidité, dénivelé. Le rythme du voyage est soutenu avec des levers matinaux et couchers tardifs, devenus souvent la norme dans les voyages millésimes ! Bref, arriver avec la forme et l’esprit bien ouvert. Ce voyage peut être considéré comme confortable mais au charme japonais avec quelques fois des futons, des repas assis sur le sol, des petits déjeuners japonais, des us et coutumes à respecter…
Itinéraire jour par jour
Dans la matinée, arrivée à l’aéroport international de Kansai (Osaka). En général, rapidité et efficacité sont les maîtres mots dans l’organisation japonaise ! Après les formalités de douane et police, accueil par votre guide français (ou francophone). Embarquement dans le bus privatif que nous aurons tout au long de ce voyage. En suivant un système d’autoroutes quelques fois impressionnants, nous traversons Osaka et Kobe avant d’arriver au pont suspendu de Akashi-kaikyo-ôhashi. Rapide déjeuner à l’aire d’autoroute d'Awaji, avec une vue particulièrement saisissante sur ce pont, sur Kobe et au loin la skyline d'Osaka. L’autoroute traverse l’île d’Awaji-shima avant de traverser un autre grand pont : Naruto-kaikyo. Nous prenons pied sur l’île de Shikoku. Sortie de l’autoroute à Tokushima et installation dans un hôtel pour 3 nuits consécutives.
Les repas du soir sont pris soit dans les restaurants des hôtels, soit à l'extérieur.
Les dix premiers temples du pèlerinage sont situés dans une zone géographique restreinte, principalement dans un tissu urbain assez dense. Nous allons marcher seulement entre les temples 1 et 3, le reste des visites se fera alors avec le bus comme moyen de locomotion. Court transfert au niveau du temple de Ryozenji. Nous sommes devant le temple n°1 du pèlerinage de Shikoku. Dans l’enceinte de ce temple, des petits commerces proposent la panoplie complète du pèlerin. Après avoir rendu hommage à Kukai, nous allons marcher vers Gokuraji (temple 2) > Konsenji (temple 3). A nos yeux, il est important de démarrer ce périple par quelques kilomètres à pied, pour se mettre dans le bain. Devant le temple 3, notre bus et son chauffeur nous attendent. Poursuite en bus vers Dainichiji (temple 4) > Jizoji (temple 5) > Anrakuji (temple 6) > Jurakuji (temple 7) > Kumadaniji (temple 8) > Horinji (temple 9) > Kirihataji (temple 10). Chaque temple a ses particularités, son histoire, son cadre unique. Si l’on veut respecter les usages, il faudra suivre un rituel immuable. Après le temple 10, retour à Tokushima.
Un grand document expliquant chaque temple et les différents personnages, mythiques ou non, rencontrés lors de ce pèlerinage sera envoyé à chaque participant quelques semaines avant le départ (et ceci afin de ne pas surcharger cette fiche descriptive), ainsi que les instructions pour l’usage des bains, les pique-niques de midi...
Ce matin, après le petit-déjeuner, trajet en bus jusqu'au temple 11 : Fujidera. Derrière le temple, sur le chemin menant au temple 12, il y a 88 statues représentant une miniature des 88 temples du pèlerinage de Shikoku. Cette étape est particulièrement esthétique, sauvage et un peu physique. Un bon sentier s’élève (altitude de départ 100 m au-dessus du niveau de la mer) jusqu’au petit temple de Chodo-an (525 m). Un peu après, passage sur une bosse (626 m) avant de redescendre au temple de Ryusui-an (480 m). En arrivant au temple de Joren-an (745 m), dans une belle forêt de cèdres, une immense statue en bronze de Kukai semble veiller sur les environs. Descente dans un vallon (422 m) avant la dernière montée de la journée jusqu’au temple 12 de Shosanji (705 m). Visite de ce superbe temple et récupération du bus au parking situé à 10 minutes à pied. Par une route étroite et sinueuse, nous regagnons la ville de Tokushima.
Ce matin nous chargeons nos bagages dans le bus. Après le petit-déjeuner, route vers le temple 13, Dainichiji. Au programme de la matinée, notre balade (8 kilomètres, 2h30 de marche) va nous faire visiter 4 temples : Jorakuji (temple 14) > Awa Kokobunji (temple 15) > Kannonji (temple 16) > Idoji (temple 17). Le véhicule est garé devant ce dernier temple. Fin de la marche pour cette journée. En bus, nous rejoignons alors Ozanji (temple 18) puis Tatsueji (temple 19). Il reste quelques kilomètres en minibus pour arriver à Anan. Nous allons y passer une seule nuit.
Départ matinal, nous avons une longue journée ! Après le petit-déjeuner, direction Katsuura puis Ikina. Nous sommes au point de départ du Awa Henro Trail, un magnifique sentier qui va nous conduire au temple 20 puis au temple 21. Ce sentier est qualifié de "henro-korogashi", korogashi signifiant "tomber à la renverse" ! C’est ainsi que sont baptisés les chemins pentus que l’on rencontre à Shikoku. D’Ikina (50 m d'altitude), le sentier grimpe pendant 3 km pour arriver au temple 20 : Kakurinji (490 m d’altitude). Kakurinji signifie Temple de la forêt de la grue (l'oiseau). Le chemin plonge à nouveau dans la vallée suivante. Au pont de Suii (40 m) nous passons sur la rive droite de la rivière Naka. Et pour bien affirmer son caractère "korogashi", nous attaquons une belle montée en suivant le cours impétueux du torrent Wakasugitani, au milieu d’une végétation remarquable. Arrivée au temple 21 : Tairyuji (505 m d’altitude).
Ce site est absolument remarquable. Nombreux temples avec des portes grandioses, vue sur la mer au loin… et surprenant… une gare de téléphérique. Cet ensemble monastique étant totalement enclavé dans la nature, les autorités locales ont donc imaginé ce moyen d’accès surprenant. 3 fois par heure, une énorme cabine pouvant contenir 100 passagers arrive à quelques dizaines de mètres du lieu.
C’est avec ce moyen de transport que nous allons regagner la vallée, à Sanroku (50 m). Sur le parking, le bus nous attend. Court trajet pour le temple 22 : Byodoji, le temple de l’égalité, altitude 40 m au-dessus du niveau de la mer. Dernier temple de cette journée : Yakuoji (temple 23). Celui-ci domine la ville de Minami. C'est le dernier temple de la préfecture de Tokushima et aussi la fin du "chemin de l’éveil" (temples 1 à 23). Il reste encore 1h30 de conduite pour arriver vers le Cap Muroto. La route est coincée entre les montagnes qui plongent et la mer, souvent démontée et grise.
Les possibilités d’hébergement étant réduites dans le secteur, nous aurons certainement le loisir de tester un minshuku, hébergement de petite capacité, entre l’hôtel basique et la maison d’hôtes.
A partir de ce jour, et jusqu’au temple 39, nous entrons dans le "chemin de l’ascèse". Aujourd’hui, nous avons peu de marche. Le bus va nous conduire devant chaque temple. Premier stop ce matin au Cap Muroto. Un petit sentier permet d’en découvrir quelques curiosités géologiques et botaniques, entre autres des akous, ficus superba. Au-dessus de ce cap, letemple 24 : Hotsumisakiji. Route pour Shinshoji (temple 25) puis jusqu’à la base du Kongochoji (temple 26). La route suit la baie de Tosa-wan puis attaque une montée raide à Konomineji (temple 27). L’approche finale se fait à pied, ainsi que la découverte de l'ancien temple Jinja qui domine le site, mais qui semble abandonné. L’endroit est parfait pour un pique-nique sorti du sac. Poursuite en longeant la baie, avec la découverte des 3 temples suivants : Dainichiji (temple 28), Kokubunji (temple 29), Zenrakuji (temple 30). A côté de ce dernier temple, il y en a un autre : Tosa-jinja. L’harmonie, le site et les proportions qui se dégagent de ce temple shintoïste font de l’ombre au temple officiel, mais il faut dire que Zenrakuji a été reconstruit en 1929 ! Il reste quelques kilomètres de route pour arriver dans la préfecture de Kochi. Installation dans un hôtel à Kochi pour une seule nuit.
Après le petit-déjeuner, direction la colline qui abrite le temple 31 : Chikurinji. Très bel ensemble dans un écrin de verdure. Juste à côté, visite du Makino Botanical garden, créé en 1958, avec un musée consacré à Tomitarō Makino (1862-1957), le père de la botanique japonaise et avec un laboratoire de recherche. Sa collection comprend aujourd'hui des rhododendrons japonais, des érables, des chrysanthèmes, des plantes de la région de Sohayaki et des plantes sauvages de la région de la préfecture de Kōchi. De retour au bus, court trajet pour le temple 32 : Zenjibuji. Continuation vers le temple 33 : Sekkeji et vers letemple 34 : Tanemaji. 10 kilomètres plus loin, avec notre bus, arrivée à l’aplomb du temple 35 : Kiyotakiji. Il est situé sur une colline, plantée d'agrumes. Nous devrons monter à pied vers ce temple, la route étant impraticable avec un bus (2 km a/r et 100 m de dénivelé). Dernier temple de cette journée : Shoryuji (temple 36). Il est situé sur la péninsule de Yokonami, qui s'avance dans l'océan Pacifique, parallèle à la rive de la ville de Tosa, créant une crique profonde appelée Uranouchi Bay. Notre hôtel pour ce soir est situé à quelques minutes de ce temple.
But de cette journée : gagner la pointe la plus au Sud de Shikoku, le cap Ashizuri-misaki. La route qui mène à cette extrémité est assez sauvage, souvent coincée entre la mer et la montagne. Nous allons d’ailleurs démarrer cette étape en longeant la mer sur la Yokonami Skyline, puis le long du cap Naka-zaki. Après 80 km de route, nous arrivons au temple 37 : Iwamotoji. Le temple suivant, Kongofukuji (n°38), est situé à plus de 90 km, vers le Sud ce qui prend plus de deux heures de route. La croyance dit qu'on peut partir de là pour gagner le paradis. Cette proximité supposée de l’Eden et la violence des éléments incitent malheureusement de trop nombreuses personnes à se jeter depuis le haut des falaises. On dit que c’est l’endroit où il y a le plus de suicides au Japon ! Ceci étant, Kongofukuji est considéré comme un des plus beaux et des mieux conservés du pèlerinage parce qu'il a été épargné par les guerres et les conflits de l'Histoire. Installation dans un hôtel, le long de cette côte déchiquetée et possible balade le soir autour de notre lieu de villégiature.
Après le petit-déjeuner, notre bus longe la côte d’Odo, très découpée. Quelques arrêts photos devant les plus beaux points de vue. Dans la ville de Sukumo, il reste quelques kilomètres pour arriver au temple n°39 : Enkoji. Après ce temple, nous quittons la partie ascétique du pèlerinage. Retour à Sukumo et route pour le temple n°40 : Kanjizaiji. Ce temple, situé dans la préfecture d’Ehime, est le premier du "chemin de l’illumination". Cette section se terminera au temple 65. Un peu après le temple 40, le bus s’arrête à Uchiumi (altitude 0 m), point de départ du Kashiwazaka trail, un superbe sentier qui coupe par la montagne. Après un peu plus de 3 km, l’altitude maximale est atteinte devant la chapelle de Shimizu Daishi (460 m). Un peu plus loin, au Tsuwanaoku Lookout, la vue sur la côte déchiquetée est de toute beauté. La descente est agréable mais plus longue. Notre véhicule est garé sur le bord de la route. Poursuite jusqu’à la ville de Uwajima.
Ce matin, court trajet jusqu’au temple 41 : Ryukoji, ce qui signifie temple de la lumière du dragon. Début de la marche qui va nous conduire à Butsumokuji (temple 42) en suivant un chemin bucolique en partie au bord d’un lac (Nakayama-ike). Le sentier grimpe ensuite dans les montagnes jusqu’au col d’Hanaga-toge (495 m) avant de redescendre dans la vallée d’Hiji-kawa. Notre bus nous attend à Hanaga Jizo dans le talweg. Nous rejoignons ensuite la ville de Seiyo. Visite du temple 43 : Meisekiji. Retour à Yawatamaha puis Uchiko. Par des routes sinueuses qui s’enfoncent entre les montagnes, nous gagnons ensuite Kuma Kogen puis l’hôtel Furuiwayaso, un des seuls hébergements dans ces contrées reculées.
Il y a beaucoup de très belles étapes dans ce pèlerinage, mais celle-ci est remarquable ! Bus pour la base du temple 44 : Daihoji (altitude 565 m). Devant le temple, deux énormes sandales, refaites tous les cent ans symbolisent le pèlerinage et les chausses de Kukai.
Pour rejoindre le temple suivant, quatre heures de marche sont nécessaires, en grande partie dans une très belle forêt de cèdres. Il faudra traverser deux cols avant d’arriver à Iwaya-ji qui est le 45e temple. Blotti au pied d’une grande falaise, il a lui aussi subit l’assaut des flammes très souvent. L’ensemble des bâtiments a été reconstruit au début du XXe siècle, suivant les plans anciens. L’endroit est empreint d’une grande énergie, d’une ambiance magique. Belle descente ensuite jusqu’au parking où le bus attend sagement.
Route pour Matsuyama, avec au passage la visite du temple 46 : Jororiji puis de Yasakaji (temple 47). Un kilomètre plus loin, stop à Monjuin. Il ne fait pas partie des 88 temples du pèlerinage mais il a une importance capitale… et il mérite que l’on s’y attarde pour connaître l’histoire d’Emon Saburo (voir à ce sujet le document général qui sera remis uniquement aux inscrits à ce voyage).
Il reste quelques kilomètres de route pour arriver à Matsuyama. Installation à l’hôtel où nous passerons deux nuits.
Dans cette ville, il y a deux curiosités un peu incontournables à voir : Dôgo Onsen et le château. Nous irons au château demain.
Quant à Dôgo Onsen, c’est la plus ancienne station thermale onsen du Japon. Le complexe comprend un certain nombre de bains différents, dont le Kami-no-yu et le Tama-no-yu. Les bains impériaux Yushinden ont été construits en 1899 pour la famille impériale et utilisés pour la dernière fois en 1950. La somptueuse salle est en réparation et peut être pas encore ouverte aux visites guidées. L'annexe de Tsubaki-no-yu, qui passe par la galerie marchande, est moins touristique et est principalement utilisée par les habitants de la ville. Ceux qui veulent rester sur place pour un bain peuvent le faire (mais rentrent à leur frais en taxi à l’hôtel).
Hier était une journée dans la pleine nature et aujourd’hui c’est un peu l’inverse, nous allons déambuler dans la banlieue et la ville de Matsuyama. C’est une journée pleine d’histoire et c’est surtout l’occasion de voir les habitants dans leur environnement. Bus jusqu’autemple n°48 : Sairinji. Nous gagnons ensuite, toujours avec notre véhicule, le temple 49 : Jodoji. Petit diverticule ensuite pour grimper, par une volée d’escaliers raides, devant le sanctuaire shinto de Hio Hachiman Jinja. C’est un très beau temple qui mérite le détour et qui est rarement visité. On arrive ensuite à Hantaji (temple 50). Ishiteji (temple 51)sera le dernier de la journée ! Il est entre autres remarquable par sa pagode à trois étages, de style architectural de l’èreKamakura (1185 – 1333). La bus nous attend sagement sur le parking devant le temple. Court trajet retour à l’hôtel. L’après-midi sera consacrée à la visite du château. C’est en 1603 que la ville devient une place stratégique dans la grande province d’Iyo, le clan Matsudaira y faisant bâtir un château sur la colline Katsu. Le château de Matsuyama a été construit pour la première fois par Kato Yoshiakira de 1602 à 1627. Le château est l'un des douze châteaux japonais qui subsistent encore de nos jours, bien qu'il ait brûlé deux fois, une fois en 1642 et une autre fois en 1784 après avoir été frappé par la foudre. Les structures actuelles datent de 1854. L'impressionnant donjon central de trois étages est classé comme "Bien culturel important" et présente des expositions d'épées de samouraïs, de vieux palanquins et des armures des anciens seigneurs féodaux (daimyo) de Matsudaira. Le château possède également des portes impressionnantes et des tourelles défensives. Retour à l’hôtel à pied.
Premier stop, après 8 km de route, à la base du Taisanji (temple 52). On peut ensuite faire un aller et retour en suivant un petit sentier jusqu’au belvédère de Kyogamori (140 m de dénivelé). Poursuite de la route et après 2 km, arrivée à Enmyoji (temple 53). La route suit le bord de mer pendant 35 km et nous arrivons à Enmeiji (temple 54). Il est bâti sur une petite colline boisée, dans un cadre très calme.
Le temple 55 : Nankôbô (temple de la Lumière du Sud) est situé un peu plus loin vers l’Est. Comme souvent, un sanctuaire shinto, dédié à Inari, jouxte ce temple. Toujours dans la même ville d’Imabari, on visite ensuite les temples 56 à 59. Taisanji (temple 56) a été, comme le Nankôbô, détruit en juillet 1945 par l'aviation américaine. Eifukuji (temple 57) est le temple de la Bonne Fortune. Situé sur une petite colline boisée, il demeure aujourd'hui un lieu de prière pour la sécurité des gens de mer. Bus jusqu’à la base (180 m d’altitude) du temple 58 : Senyuji. C’est le temple de l'Ermite en méditation. Situé à 280 m d’altitude, on a une belle vue sur la plaine côtière, le golfe d'Imabari et la Mer Intérieure. Retour au parking à pied. Dernier temple de la journée : Kokubunji (n°59). C’est le temple officiel de la province d'Iyo.
Il reste une heure de route pour arriver à notre hôtel dans la ville de Niihama. Nous allons rester trois nuits dans cet hébergement.
Au programme de cette journée, ascension dupoint culminant de l’île de Shikoku. Depuis Niihama il faut une heure de route pour gagner la station de téléphérique située dans la vallée encaissée de la rivière Kamo. La première benne part à 8h45 et en quelques minutes nous gagnons ainsi 800 mètres de dénivelé ! L’ascension en elle-même ne présente pas de difficulté (3h de montée, 2h de descente et un dénivelé de 800 mètres positif) si l’on suit la voie normale. Les Japonais eux viennent ici pour se mesurer aux chaînes… 3 passages successifs où des sections de falaise sont équipés avec des sortes de chaînes. C’est glissant et potentiellement dangereux. Nous éviterons donc ces passages scabreux en restant sur un bon sentier. Au sommet de cette montagne il y a un refuge (fermé), un petit sanctuaire shinto et la vue est incroyable ! Retour au sommet du téléphérique puis au parking où le bus nous attend. Une heure de route, et nous voilà à notre hôtel.
Retour ce matin vers la ville de Saijo. A partir du temple de Myounji (30 m d’altitude), une petite route longe la rivière Monotani pendant 6 km. A l’altitude de 300 mètres, parking et départ d’un sentier qui grimpe, par le versant Nord-Ouest, jusqu’au temple de Yokomineji (n°60), situé à 740 m d’altitude. Autrefois totalement perdu dans la montagne, il est maintenant rendu plus accessible par une route à péage qui amène les pèlerins motorisés à 500 mètres du temple, en utilisant le versant Est de la montagne. Du temple, descente par un autre sentier, puis en suivant une petite route jusqu’au temple n°61 : Koonji, situé à 40 mètres d’altitude. Reconstruit en 1976, ce temple ultra-moderne surprend ! On aime… ou pas … Le bus nous attend sur le parking. Il reste 3 temples à visiter, mais en véhicule cette fois.
Hojuji (n°62) est le temple de la Prospérité et de la Longévité. Juste à côté, visite de Kichijoji (n° 63) qui est aussi un temple dédié à la prospérité. Dernier temple de cette journée : Maegamiji (n°64). Le temple de la face de Dieu, appelé aussi Temple d'or d’Ishizuchi, a été fondé en 781 par un ascète Enno Ozunu, qui s'est retiré au sommet de la montagne Ishizuchi. Il reste une demi-heure de bus pour arriver à notre hôtel à Niihama.
Nous quittons ce matin l’hôtel où nous sommes restés trois nuits. En bus jusqu’à la base du temple 65 : Sankakuji (350 m d’altitude). Un bel ensemble, au milieu d’érables qui, en novembre, irradient de mille feux. Nous voici à la fin du chemin de l’illumination. Redescente vers la côte et route pour Sanroku (280 m altitude), gare d’arrivée de l’Unpenji-Ropeway. Nous prenons ce téléphérique qui va nous propulser en quelques minutes à Sancho (900 m d’altitude). Nous sommes à quelques mètres du temple n°66 : Unpenji. C’est le premier temple du « Chemin du Nirvana », qui s’achèvera au temple 88. Situé sur une crête à 900 m d’altitude, Unpenji, le “temple des nuages environnants”, est le plus haut des 88 temples. On peut y admirer la mer intérieure du Japon. Si les pèlerins ont pendant des siècles redouté son ascension, ceux d’aujourd’hui prennent, comme nous, le téléphérique en montant du côté Kagawa. On y trouve 500 superbes statues de rakan (méritants ou sages). On aurait, dit-on, tous un sosie parmi ces 500 statues : cherchez le vôtre. Pour redescendre nous allons suivre un sentier au milieu d’une belles forêt d’érables et de conifères. Après six kilomètres de descente, nous arrivons au bus qui s’est garé à Aozoraya (150 m d’altitude). Court trajet jusqu’au temple n°67 : Daikoji, un bel ensemble dans un écrin de verdure. Notre hôtel du soir n’est plus très loin, dans la périphérie de la ville de Kanonji.
Peu de marche prévue ce jour. Nous allons débuter par Jinnein (temple 68)et Kanonji (temple 69). Ces deux temples sont situés dans la même enceinte. Ce sont les deux seuls du pèlerinage à être dans ce cas. Motoyamaji est le temple n°70. Ce temple a été à une époque le plus important de Shikoku, avec 24 temples attachés. Il se situe dans une plaine à riz, à un kilomètre du village homonyme de Motoyama.
Les temples 71 à 77 se trouvent dans un rayon de quelques kilomètres. Iyadaniji (n°71)est le temple des huit Vallées. Il a été construit au sommet d'une colline par Gyôgi Basatsu. Son nom était alors Ya-kuni-dera (Temple des 8 provinces) car il domine 8 vallées. Mandaraji (n°72) est le Temple des Mandalas. Initialement appelé Sesaka dera. C'était le temple ancestral du clan Saeki, auquel appartint Kōbō Daishi. A Shusshakaji (n°73) il y a une belle légende à propos de Kūkai, vous la découvrirez dans le document envoyé après votre inscription. Passage à Koyamaji (temple 74), un petit temple… sans grande histoire ! Le Zentsuji (n°75)est le plus grand temple du pèlerinage et de l'île de Shikoku. Son nom signifie le Temple du Droit Chemin. Ce temple est très important car c'est le lieu de naissance de Kûkai. Visite du Konzoji (temple 76)puis du Doryuji (temple 77). Goshoji (n°78) est le temple de l’Illumination du Village Natal. De dimension assez modeste, il comporte une galerie souterraine qui abrite des milliers de statues-offrandes de Kannon, toutes identiques.
Tennoji (temple n°79) sera le dernier de cette journée. Court trajet d’une demi-heure pour arriver à Takamatsu. Nous passerons deux nuits dans cette ville.
Aujourd’hui, nous n’allons pas suivre la logique des numéros de temple. Nous quittons Takamatsu, direction letemple n° 82 : Negoroji. Situé à 362 mètres d’altitude, il est situé au milieu d’une forêt sur une montagne dont la vue sur Takamatsu et Sakaide est superbe. Le temple lui-même est magnifique, perdu ainsi dans la nature. Il y a aussi beaucoup d’érables dans le secteur, ce qui donne des couleurs magnifiques en novembre. Par un très beau sentier en montagnes russes, nous arrivons autemple 81 : Shiromineji. Le temple Shiromineji, étape autrefois importante sur le chemin du pèlerinage, abrite la tombe de l'empereur japonais Sutoku (1119-1164), dont le règne prit fin lorsqu'il abdiqua et fut exilé loin de Kyoto. L’itinéraire rebrousse chemin puis longe pendant deux kilomètres une petite route avant de plonger vers la large vallée où se trouve le temple n°80 : Kokubunji.Attention des Kokubunji, il y en a plein dans tout le pays. Rien que sur l’île de Shikoku il y en a quatre. Kokubunji ça veut dire "temple du partage du pays". Shōmu, 45ème empereur du Japon, a découpé le pays en provinces et a ordonné, en l’an 741, que soient établis des "temples provinciaux" (un par province donc) qui seront connus sous le nom de Kokubunji. L’enceinte arborée du parc sera un lieu parfait pour grignoter notre pique-nique. Notre bus nous y attend. Quelques kilomètres plus loin, stop devant le dernier temple de la journée : Ichinomiyaji (n°83). Enfin, trajet pour Takamatsu où nous allons visiter le jardin Ritsurin. Le Ritsurin-kōen est un jardin historique dont l'origine remonte au début du XVIIème siècle. C'est l'un des plus beaux jardins du Japon, le plus vaste à avoir reçu le label de paysage exceptionnel. Adossé au mont Shiun, le jardin présente des paysages variés et pittoresques parsemés d'étangs, de collines boisées, de ponts et de pavillons. Retour à notre hôtel à la fin de la visite.
Chargement des bagages ce matin dans le bus. Cap à l’Est pour quelques kilomètres. Le véhicule se gare devant le petit sanctuaire d’Henjoin (30 m d’altitude). Le sentier grimpe ensuite jusqu’au temple n°84 : Yashimaji (Île du Toit, altitude 283 m). Cet édifice domine la baie de Takamatsu. Le temple, fondé en 754 par le moine chinois Chien-chen, se nommait Nanmen-zen et se trouvait au nord du plateau. Kûkai reconstruisit le temple sur la partie sud et lui donna son nom actuel. Le lieu est célèbre pour une bataille entre les clans Genji et Heike en février 1185. Nous redescendons de ce plateau jusqu’au bord de la mer par un sentier en forêt. Le bus nous fait faire un saut de puce jusqu’à la station du funiculaire qui mène à Yakuriji (temple n°85, altitude 211 m). Nous prenons ce mode de transport original dans une machine qui vient de fêter ses 50 ans. Le temple est proche du sommet du mont Goken, qui a une altitude de 375 m et se compose de cinq énormes pics qui dépassent de la terre comme des épées. Ce temple a vu le jour en 829, lorsque Kobo Daishi est venu dans ces montagnes pour pratiquer le Gumonjiho, un exercice ascétique censé donner une excellente mémoire. Retour au pied de la montagne avec le funiculaire. Quelques kilomètres plus loin, visite de Shidoji (temple n°86), situé sur la côte face à la baie de Shido. Dans une zone de l'enceinte se trouve un jardin avec un ruisseau sinueux qui aurait été construit il y a 550 ans pendant la période Muromachi, ainsi qu'un jardin paysager sec crée à l'époque Showa par Mirei Shigemori, appelé Muzentei (Jardin Immaculé). Dernier temple pour aujourd’hui : Nagaoji (n°87). Malgré le fait que ce temple soit l’avant dernier du pèlerinage… il ne fera pas partie des monuments dont on se souvient toute sa vie. Pour celui-là, on va dire que le plus important est l’attestation sur nos nokyosho de notre passage. Trois sceaux rouges et une belle calligraphie ! Notre hôtel pour ce soir est situé à quelques encablures de ce temple. Bains chauds, sauna… il nous faudra apprécier cette dernière nuit sur l’île de Shikoku.
Voici la dernière étape de notre pèlerinage sur l’île de Shikoku. Le bus nous dépose devant le barrage de Maeyama (148 m d’altitude). Il reste 8 kilomètres pour aller au temple 88. Le sentier grimpe dans une forêt jusqu’au Mont Nyotai (774 m). La dernière partie de cette montée est classée "Henro-korogashi", c’est-à-dire bien raide, les derniers mètres étant d’ailleurs équipés de barres de fer ! Belle vue depuis le sommet. Descente soutenue mais facile pour arriver à Okuboji, temple n°88(450 m d’altitude). C’est le temple de l'accomplissement des souhaits car c'est la destination finale du pèlerinage et le dernier du Chemin du Nirvana. Selon des écrits documentant ses origines et son histoire, le temple a vu le jour en 717, lorsque Gyoki a visité cette terre, a entendu une révélation du ciel et y a construit un petit ermitage. Le bus nous attend. Afin de fermer totalement le cercle… nous devons rouler jusqu’au temple n°1, Ryozenji. Cela va nous prendre environ 45 minutes de bus. Photo de groupe obligatoire devant le premier / dernier temple de ce superbe périple. Un sentiment d’accomplissement et de paix intérieure nous assaillit ! Depuis Ryozenji, nous prenons l’autoroute qui va nous ramener vers Honshu, via l’île d’Awajishima. Pour cette soirée, arrêt à Kobe. Kobe est connu pour deux choses : le terrible sinistre tremblement de terre de 1995, et une autre nettement plus sympathique… son bœuf ! Et ce soir, dîner dans un restaurant hyper traditionnel où l’on va nous servir ce plat (désolé pour les végétariens). Attention, les portions sont homéopathiques mais le décorum et la façon de préparer ce bœuf ne peuvent se voir qu’au Japon !
Le dîner sera servi dans un restaurant spécialisé Bœuf de Kobe
Départ matinal de Kobe pour Koya San (environ 2h30 pour 110 km). La dernière section de cette route tourne beaucoup !
La ville de Koya San, haut-lieu du bouddhisme, est située à 900 mètres d’altitude, au milieu d’un étroit plateau encerclé par huit collines. Depuis 12 siècles, Koya San est au pays du Soleil Levant ce que Saint-Jacques-de-Compostelle est à l’Europe ; une foule de pèlerins s’y pressent chaque année ! Nous allons passer la journée à visiter les principaux temples et monuments de cette ville classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Koya San constitue la plus grande cité monastique du Japon, avec 120 temples et monastères installés sur la montagne. Nous débutons la visite par la vaste nécropole sacrée d’Okuno-in, sans doute le site le plus fascinant de la ville. Borné de lanternes de pierres moussues, un sentier pavé traverse une forêt de cèdres plusieurs fois centenaires. Dans cet étrange sous-bois, nous découvrons un lieu mystique abritant près de 200 000 tombes, dont certaines plus que millénaires, des mémoriaux et des statues de personnages historiques. Poursuite à pied jusqu’au mausolée de Kobo Daishi, cœur spirituel des lieux. Retour par un autre chemin avant de partir découvrir un autre site incontournable de Koya San : Kongobu-ji, monastère principal du bouddhisme Shingon. Construit en 1592, il est célèbre pour abriter de belles peintures sur fusuma (cloisons coulissantes) ainsi qu’un vaste jardin de pierres. Poursuite vers le mausolée de Tokugawa, fait de bois et décoré à l’intérieur de feuilles d’or et d’argent. Et pour terminer cette journée, déambulation dans le complexe de temples Danjo Garan, dominé par une grande pagode laquée de vermillon de près de 50 m de haut. En fin d’après-midi, installation dans notre temple-auberge (ou shukubo) pour la nuit avec un dîner servi particulièrement tôt (18h). Loger dans un temple est l’occasion de goûter à la cuisine des moines, le shojin ryori, cuisine bouddhiste végétarienne mêlant simplicité et subtilité afin de nourrir corps et esprit sur le chemin de l’Eveil. Plus tard dans la soirée (vers 20h) et s’il y a des volontaires, il est possible de refaire un tour dans le cimetière, une toute autre ambiance !
Pour les volontaires, participation à la cérémonie de méditation du matin au temple qui débute à 6 heures précises. Après un petit-déjeuner de style végétarien zen, nous reprenons la route, destination Osaka. Installation dans un hôtel situé dans le quartier de Namba. Pour finir cette dernière journée, nous effectuerons une petite marche dans Dotonbori, un dédale de rues piétonnes et de galeries marchandes. Ce quartier chaud s’anime à la tombée du jour sous des écrans géants. Dernière nuit au Japon.
Tôt le matin, transfert à l’aéroport de Kansai. Arrivée à Paris le même jour en fin de journée.
Les avis de nos voyageurs sur ce voyage
Lire notre charte des avis
100% de satisfaction client
Japon - Le Pèlerinage des 88 Temples de Shikoku
10 / 10
31 jours Départ du 23 octobre 2022
Japon - Le Pèlerinage des 88 Temples de Shikoku
9 / 10
31 jours Départ du 23 octobre 2022
Japon - Le Pèlerinage des 88 Temples de Shikoku
10 / 10
31 jours Départ du 23 octobre 2022
Japon - Le Pèlerinage des 88 Temples de Shikoku
10 / 10
31 jours Départ du 23 octobre 2022
Japon - Le Pèlerinage des 88 Temples de Shikoku
10 / 10
31 jours Départ du 23 octobre 2022
Tous les avis du Japon
Lire notre charte des avis
Japon - Balade au Coeur du Japon
10 / 10
23 jours Départ du 19 octobre 2024
Japon - Balade au Coeur du Japon
10 / 10
23 jours Départ du 19 octobre 2024
Japon - Balade au Coeur du Japon
9 / 10
23 jours Départ du 19 octobre 2024
Japon - Balade au Coeur du Japon
10 / 10
23 jours Départ du 19 octobre 2024
Le Pèlerinage des 88 Temples de Shikoku