Ce matin, petit trajet en train jusqu’à la station de Inari. Fushimi Inari est l'un des plus célèbres sanctuaires shintos du pays, dédié aux divinités du riz et du saké ! Il retient surtout l’attention par la présence des innombrables petits toriis orange (sorte de portiques), offerts par des fidèles. Ils se dressent sur la colline, formant un tunnel de 4 km de long que nous allons parcourir jusqu’au sommet du Mont Inari. Inari est initialement le kami shinto des céréales, puis des fonderies et du commerce, ainsi que le gardien des maisons. Progressivement, le culte d'Inari rejoint les deux grandes traditions religieuses du Japon : le shinto et le bouddhisme. Inari rassemble la religion institutionnelle et le courant chamanique, il est souvent symbolisé par un renard (Kitsune), que celui-ci soit considéré comme son messager ou comme la divinité elle-même. Au sanctuaire shinto de Fushimi, Inari est considéré comme la divinité de la montagne qui réside sur le mont où est construit le sanctuaire. Divinité protectrice des prostituées et des pompiers, Inari est vénéré également pour sa fertilité, pour la naissance et pour l’annonce de certains dangers. Cependant, Inari est aussi redouté par les hommes, car il peut les ensorceler et même les posséder en prenant l’apparence de moines bouddhistes ou de jeunes femmes séduisantes. Après cette belle balade jusqu’au sommet de Fushimi Inari, retour à la station de train. Quinze minutes plus tard nous sommes de retour à la station de Kyoto. Taxi pour Ginkakuji, le Pavillon d’Argent. Il fut élevé en 1489 pour servir de villa au shogun Ashikaga Yoshimasa, qui désirait le couvrir de feuilles d'argent. Souhait non réalisé, il fut transformé en temple zen à sa mort. Ce pavillon est classé Trésor National. Son jardin est un bel exemple de Karesansui (jardin de pierres). C’est en suivant le Chemin de la Philosophie que nous arrivons ensuite au temple Zenrin-ji. Cette balade bucolique, le long d’un canal bordé d’arbres et d’anciennes maisons traditionnelles, fait référence aux moines qui, depuis des siècles, déambulaient sur ce chemin en méditant... Par un dédale de ruelles, nous arrivons devant le Chion-in. C'est le temple mère pour la secte bouddhiste Jodo. On peut admirer une autre porte magistrale, nommée aussi Sanmon, et qui est la plus grande du Japon ! Nous poursuivons notre balade vers le Sud en traversant le parc de Maruyama puis tout le quartier de Higashiyama.
Echoppes, temples et sanctuaires se succèdent le long d'une ruelle pavée qui grimpe progressivement vers le temple Kiyomizudera. Fondé à la fin du VIIIème siècle, ce temple est situé au pied d'une colline. Le bâtiment principal, classé Trésor National, fut reconstruit en 1633 par le shogunat des Tokugawa. Sa terrasse en bois, soutenue par 139 pilotis géants de 15 mètres de hauteur, surplombe un ravin et offre un magnifique panorama de la ville. Il a été enregistré au patrimoine mondial culturel de l'UNESCO en 1994. Le temple tient son nom de la chute d'eau qui se trouve à l'intérieur de son enceinte, eau provenant des collines environnantes, « kiyoi mizu » signifiant « eau pure » ou « eau de source ». Les visiteurs du temple boivent de cette eau qui aurait des propriétés thérapeutiques dans des coupelles en fer. Il est dit que boire de l'eau des trois canaux confère santé, longévité et succès dans les études. Si nous avons encore du temps et de l’énergie, nous redescendons à pied les ruelles pavées jusqu’au quartier de Gion. Très bien conservé et entretenu, c’est l’un des plus vieux quartiers de Kyoto, datant de l’époque Edo. Maisons de thé où se produisent des geishas, boutiques d’antiquité, restaurants traditionnels s’égrènent le long des ruelles. Ce soir, nous dînons dans la gare de Kyoto. La gare fait face à la Tour de Kyoto dans l'arrondissement de Shimogy. Les bâtiments actuels datent de 1997. Son architecture avait été critiquée à sa construction en raison de son modernisme et de son gigantisme. La gare fait aussi fonction de centre commercial, d'hôtel, comporte de nombreux restaurants et propose une vue sur la ville depuis le sommet des onze étages. Retour tardif à notre hôtel.