Circuit trek Guatemala

Vol au départ de Paris à destination de Guatemala City. Arrivée en fin d'après-midi dans la capitale guatémaltèque. Accueil à l'aéroport par notre guide francophone. Départ immédiat pour lamagnifique ville coloniale d'Antigua. Installation pour deux nuits à l'hôtel.

Visite complète d'Antigua, joyau de l'architecture coloniale espagnole, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979. Avec son plan en damier et ses rues organisées autour de places, la ville bénéficie d'un cadre magnifique. Nichée au cœur de collines boisées, elle est dominée par les formes parfaites du volcan Agua (3 766 m) et des volcans reliés de l'Acatenango (3 976 m) et du Fuego (3 763 m). Ce matin, courte balade au Cerro de La Cruz offrant une belle vue sur la ville d’Antigua et le volcan Agua. Redescente en ville ; la visite démarre par la place centrale, encadrée par la cathédrale, l’ancien Palais de la Capitainerie Générale, la mairie d´époque coloniale et la galerie du commerce. Après les ruines de la cathédrale, passage sous l’Arc de Santa Catalina, qui permettait aux religieuses de se rendre du couvent au jardin sans être vues. Arrêt devant la façade baroque, jaune et couverte de stucs blancs, de l’église de la Merced. Découverte de la plus grande fontaine d’Amérique Centrale avant d'admirer le couvent des Capucines et ses innovations architecturales. Nous traversons la ville pour rejoindre les ruines du couvent de Santa Clara, fondé en 1699 par des religieuses venues du village de Puebla au Mexique. Déambulation agréable entre les ruines et les patios fleuris. Arrêt en chemin pour visiter un atelier de taille de jade, pierre semi-précieuse fort prisée à l´époque préhispanique. Cette petite ville est un enchantement pour flâner dans les rues pavées et jeter des coups d´œil, par l´entrebâillement des portes cochères, vers les patios fleuris. Retour à l'hôtel avant de dîner en ville.

Départ plein sud pour rejoindre le village de San Francisco de Sales, point de départ de la randonnée du volcan Pacaya (2 552 m). Avec le Fuego et le Santiaguito, le Pacaya est l’un des volcans les plus actifs du Guatemala. Alternant activité explosive et coulées de lave, il est en activité quasi permanente depuis 1961, lorsqu´il s´est réveillé après 80 ans de repos. L’intérêt de cette randonnée n’est pas d’atteindre le sommet (interdit du fait de son activité) mais d’approcher au plus près son activité volcanique pour observer d’éventuelles coulées de lave. Les roches noirâtres basaltiques qui tapissent les environs du cône contrastent avec la forêt voisine où de nombreux épiphytes décorent les branches. Le chemin démarre dans une forêt et serpente sur le flanc du Cerro Chino avant de déboucher dans une zone dégagée envahie par une vieille coulée de lave. Belle vue sur les volcans entourant Antigua : Fuego et Acatenango. Courte descente dans une pente de cendre avant une dernière montée, difficile, dans des blocs de lave durcie mais non stabilisés. Le spectacle récompense cet effort ! Retour par le même chemin. Dans l'après-midi, nous poursuivons à travers les hauts-plateaux pour rejoindre Panajachel au bord du lac Atitlán. Installation pour la nuit dans un hôtel au bord du lac.

Court trajet en bateau privatisé le long de la rive nord du lac, habitée par les indiens Cakchiquel. Débarquement au village de Santa Cruz qui a su conserver son aspect traditionnel avec ses petites ruelles et ses maison d´adobe. Début d'une magnifique randonnée sur un chemin tout en montagnes russes longeant le lac. Le sentier, d'abord étroit et parfois aérien, traverse de nombreux hameaux et champs cultivés. A découvert ou au coeur de parties boisées, il délivre de splendides vues sur le lac et les volcans et permet de saisir par petites touches le quotidien des indiens : pêche sur le lac, corvée de bois, travaux dans les champs... Poursuite en bateau vers le village San Pedro la laguna, habité par les indiens Tz’utujil comme tous les bourgs de la rive ouest, sud et sud-est du lac. Balade dans le bourg et rencontre avec une association de femmes du village qui utilise toujours des teintures naturelles (comme la carotte ou la noix de coco) pour l´élaboration de certains tissus. Le village est aussi réputé pour ses peintres naïfs, qui exposent leurs tableaux le long des ruelles du village. Nuit chez l´habitant et dîner sur place.

Retour en bateau (20 mn) à Panajachel avant de prendre la route de Chichicastenango où se tient chaque jeudi et dimanche le célèbre marché sur la place centrale. Flânerie sur l’un des plus beaux marchés indiens de l’Amérique Latine, au cœur d’une foule animée et bruyante, dans un entrelacs de ruelles abritant d’innombrables étals mélangeant toutes sortes de marchandises. Au-delà des empilements de tout l'artisanat du pays, c´est aussi une débauche de couleurs et d’odeurs. Les broderies des huipiles quichés se mêlent aux couleurs des fleurs et des fruits. Sur le bord de la place, découverte du marché couvert qui abrite les vendeurs de fruits et légumes. Ce sont les indiens du pays Cakchiquel qui cultivent une grande part des légumes vendus sur le marché : pommes de terres, carottes, oignons, choux...  Visite de l’église Santo Tomas construite en 1540. Le spectacle est à l’extérieur comme à l’intérieur. Sur les marches, des femmes en vêtements traditionnels vendent des bouquets de fleurs tandis que sur le parvis, des prêtres Mayas officient en agitant des encensoirs remplis de copal. A l’intérieur, les familles indiennes viennent rendre hommage à leurs ancêtres en faisant des offrandes. Déjeuner dans un restaurant local. L'après-midi, nous poursuivons plein ouest en direction de Quetzaltenango. Nous passons la nuit dans un hôtel du centre historique.

Nous poursuivons vers la région de l´ethnie "mam" jusqu'au village San Martin Chile Verde (Saint Martin les piments verts) où un 4x4 nous mènera au pied du volcan Chicabal. Randonnée facile vers le sommet du volcan, enfoui dans la végétation tropicale. Depuis le bord du cratère, nous observons la lagune qui remplit son fond depuis sa dernière éruption il y a des milliers d'années. Possibilité d'atteindre ce lac, après avoir descendu plusieurs centaines de marches dans la forêt tropicale, qui est désormais un lieu sacré où se déroulent des rituels Mayas (la baignade est pour cette raison interdite). Avec un peu de chance, rencontre possible avec des prêtres Mayas en pleine cérémonie, liée au caractère sacré du lac, de la forêt et du ciel. Retour par le même chemin. L'après-midi, nous roulons plein nord, à travers les hauts-plateaux, jusqu'à la petite ville de Huehuetenango. Installation pour la nuit dans un hôtel simple, à l'entrée de la ville, au pied de la Sierra des Cuchumatanes.

Nous empruntons une très belle route de montagne qui s’élève sur les contreforts de la Sierra de los Cuchumatanes, plus haut massif montagneux du Guatemala. De puissantes forces géologiques ont fait surgir du fonds des mers ce massif qui culmine à près de 3 800 m (au pic Xemal), ce qui en fait le sommet non volcanique le plus élevé du pays. Le paysage change au fur et à mesure que l'on prend de l'altitude. Les résineux font place à une végétation chétive de chardons et d'herbes sèches couvrant les grandes étendues peu peuplées et parsemées d´élevage de moutons.  Cette région est un paradis pour les randonneurs. A 3 100 m d'altitude, nous débutons une marche, sur un plateau parsemé de hameaux, jusqu'à atteindre un col à 3 400 m. Il ne reste alors plus qu'à descendre, en suivant la vallée du rio Limón, vers le village de Todos Santos. Ce village mam, autrefois isolé au cœur des Cuchumatanes, a connu ces dernières années des transformations dues tant aux phénomènes de migration vers le Nord qu'à une fréquentation touristique croissante. Les hommes portent un des costumes les plus intéressants du pays : les chemises rayées sont agrémentées de longs cols brodés, des sur-pantalons de laine noire réchauffent les hanches (nous sommes à 2 500 m), recouvrant les pantalons rouge et blanc rayés verticalement. Hommes et femmes portent un chapeau de paille rigide. Dîner et nuit dans une auberge de montagne au confort simple.

Balade matinale dans le village de Todos Santos avant de rejoindre la région du “triangle Ixil” en suivant la chaîne des Cuchumatanes. Dans l'après-midi, depuis Nebaj (ville la plus importante de la région), nous entamons une marche vers le village d'Acul. Arrivée à pied dans ce bourg de l'ethnie Ixil, blotti dans une verte vallée de la Sierra de Los Cuchumatanes. Durant la phase la plus féroce de la guerre civile, vers 1982, ce village a été créé par l'armée comme "village modèle" afin d'empêcher les intrusions de la guérilla dans le secteur. Aujourd'hui, c´est un endroit paisible du "triangle Ixil", où l'on peut observer des blouses féminines ("huipiles") parmi les plus belles du pays. Installation pour la nuit dans une hacienda de montagne au confort rustique. Le lieu est avant tout une ferme qui fabrique le fromage local. Dîner sur place, l'occasion de déguster les produits locaux.

Nous passons la matinée à découvrir les différents villages de la région du "triangle Ixil" (nommé d'après le nom des trois villages principaux qui en font partie : Nebaj, Chajul et Cotzal). Située au cœur de la chaîne des Cuchumatanes, cette région s'ouvre aux voyageurs curieux de découvrir des lieux "hors sentiers battus". Nous évoluons à travers d'immenses vallées tapissées de forêt et de champs de maïs. L'après-midi, poursuite à travers la sierra des Cuchumatanes en direction de Cobán. Installation pour deux nuits dans un hôtel proche du centre, dans un environnement champêtre. Coban est un camp de base agréable pour découvrir rivières cristallines et reliefs karstiques spectaculaires qui parsèment la région. Nous sommes désormais dans l'Alta Verapaz, une région verdoyante, vallonnée, pleine de rivière qui fait la jonction entre les hautes terres volcaniques et les basses terres tropicales.

Changement radical de paysage. Nous sommes désormais au coeur des vertes vallées encaissées de la région des "Verapaz". Ce matin, nous rejoignons la route Lanquin puis empruntons une piste (raide par endroits) qui serpente à travers les plantations de cardamone et de cacao vers Semuc Champey. Situé au cœur de la région verdoyante et montagneuse des "Verapaz", le site naturel de Semuc Champey est blotti dans une étroite vallée où le rio Cahabon se fraye un passage sous un pont calcaire, dans un grondement spectaculaire. Sur ce pont, les eaux cristallines des versants de la montagne viennent s'écouler en une multitude de bassins remplis d´eau cristalline, vert émeraude ou turquoise. C'est un paradis aquatique et une fabuleuse thérapie après des jours de voyage. Avant la baignade, pour les plus téméraires, il est possible d'emprunter un sentier abrupt qui mène au point de vue panoramique, le Mirador, offrant une vue vertigineuse sur les cascades. Retour à Coban dans l'après-midi.

Ce matin, par une route sinueuse de la région des "Verapaz", nous descendons vers les basses terres jusqu'à rejoindre Candelaria, un lieu réputé pour l'étendue de son réseau karstique. D'une longueur totale de 22 kilomètres, nous allons en découvrir une partie, d'abord à pied puis d'une façon originale, en tubing, pour dériver sur l'eau de la rivière qui traverse la grotte. Si l’on considère les affluents, les galeries annexes et les réseaux supérieurs, le développement total de ces galeries souterraines est estimé à plus de 80 kilomètres. Il s’agit du plus grand réseau souterrain d’Amérique Centrale. Ces grottes ont aussi de tout temps une fonction religieuse : symboles de vie, ce sont des lieux de culte aux divinités de la terre et de la pluie ; mondes souterrains, elles sont le domaine de la mort et de l´au-delà. Après cette étonnante journée, nous nous installons pour la nuit dans un lodge à proximité des grottes, dans un environnement naturel et tropical. Dîner sur place.

Après les Hautes Terres et l'Alta Verapaz, nous nous dirigeons plein nord vers la région du Petén, vaste plaine recouverte de forêt tropicale et traversée de rivières. Changement radical d’ambiance et de températures ! Arrivée dans le village de Sayaxché sur les bords du rio de la Passion. Embarquement sur un bateau et navigation (1h30) jusqu’au site Maya d’Aguateca. La rivière, étroite et sinueuse, débouche sur la vaste lagune de Petexbatun avant d’arriver au pied de la falaise d’Aguateca. En chemin, observation possible d’une large faune : crocodiles, tortues, aigles, hérons, martins pêcheurs… Une courte montée à travers la forêt nous permet de rejoindre à pied des falaises calcaires abritant le site d’Aguateca, citadelle défendue naturellement par une faille profonde du socle calcaire et une falaise qui domine le río. La première partie de la balade nous montre le génie des Mayas qui ont su utiliser le relief pour protéger leur cité. Le sentier se faufile à travers la forêt, le long des falaises, avant de rejoindre le plateau sommital par une longue et profonde crevasse qui servait de douve naturelle. On débouche sur une vaste place dégagée avec d’un côté les ruines du palais royal et de l’autre une longue maison qui servait de lieu de rencontre pour les hauts personnages de la cité. Poursuite à travers la forêt tropicale et arrivée sur la place principale abritant le temple 5 avec de belles stèles sculptées et des temples partiellement dégagés. Retour en bateau à Sayaxche et poursuite par la route vers Florès. Installation pour la nuit dans un hôtel idéalement situé sur une île du lac Petén Itza, relié à la rive par une digue carrossable. 

Aujourd'hui marque le début de notre aventure pour atteindre la mythique Cité Maya d'El Mirador. Départ matinal en direction de la communauté de Carmelita, point de départ de la randonnée vers El Mirador. A l'arrivée, accueil par le responsable logistique du trek et rencontre avec l'équipe qui va nous accompagner durant toute l'expédition : guide communautaire, muletiers et cuisiniers. Une fois les bagages chargés sur les mules, la marche commence. Progressivement, nous nous enfonçons dans la forêt tropicale. Pique-nique en chemin. Après six heures de marche, nous arrivons au camp, situé à proximité du site archéologique d'El Tintal. Construit sur un promontoire, ce complexe massivement pillé est considéré comme un satellite de la cité El Mirador. Une fois le camp installé, possibilité d'aller admirer le coucher du soleil depuis le sommet de la pyramide El Henequén. Vue à 360º sur l'immensité de la forêt tandis qu'au loin se devine les pyramides d'El Mirador.

Nous reprenons la marche et faisons une première pause à El Arroyón. Deux heures supplémentaires sont nécessaires pour atteindre l'aire de repos d'El Jabalí où nous déjeunons. L'après-midi, l'arrivée à La Muerta signale que l'on est désormais près du but. Dans cette ville satellite d'El Mirador, nous pourrons observer un glyphe (trait gravé en creux dans la roche calcaire) emblème du divin Seigneur Serpent, l'un des plus anciens de cette région Maya. Encore 45 minutes et nous atteignons enfin la cité Maya d'El Mirador. Le site était connu des chicleros qui parcouraient la région à la recherche de chiclé (caoutchouc sauvage). Ils lui ont donné son nom « El Mirador », le « poste d'observation » en espagnol, car du sommet de ses pyramides on embrasse la région environnante. On leur doit également le nom des principales structures du site : « Tigre » (jaguar), « Danta » (tapir) ou « Monos » (singes-hurleurs). Officiellement visité pour la première fois en 1926, il fit l'objet de photographies aériennes en 1930 avant qu'une première expédition archéologique ait lieu en 1933. Il fallut ensuite attendre 1962 pour que des archéologues reviennent dans cette région particulièrement difficile d'accès mais la première véritable et sérieuse campagne de recherche démarra en 1978. Une fois installé au camp où nous allons passer deux nuits, nous pourrons aller observer le coucher du soleil depuis le sommet de la pyramide El Tigre. Un moment fort en émotion !

Nous avons toute la journée pour explorer les coins et recoins du site Maya El Mirador qui s'étend sur près de 16 km². Situé à quelques kilomètres au sud de la frontière mexicaine, au cœur de la Réserve de biosphère Maya, il dresse ses pyramides au milieu d'une forêt pluviale dense parsemée de marécages saisonniers. Édifié à partir du VIème siècle av. J.-C., il atteint son apogée entre le IIIème siècle av. J.-C. et le Ier siècle pour être abandonné aux alentours de 150 de notre ère. Le site fut réoccupé partiellement à l'Époque classique (de 700 à 900 ans ap. J.-C.) avant de somber dans l'oubli et d'être caché aux yeux du monde par la dense forêt tropicale. D'est en ouest, on distingue le complexe Danta du Groupe Ouest reliés par un sacbé (chemin blanc légèrement surélevé). Le Groupe Ouest se compose de plusieurs complexes, dont les plus connus sont le Complexe Tigre, l'Acropole centrale et le Complexe Monos. Cette partie du site est délimitée par une enceinte à l'est et au sud, tandis qu'à l'ouest il se termine par une pente escarpée. Nous démarrons par l'Acropole Centrale pour comprendre l'histoire du site et observer la scène de la mythologie Maya des enfers aquatiques racontée par le Livre Sacré de Popol-Wuj, où sont mentionnés les jumeaux héroiques. Puis, nous nous dirigeons vers le complexe du Tigre pour admirer l'un des monuments exposés au public avec d'énormes masques représentant une divinité jaguar-solaire (Kinich Ajau). Le Complexe Tigre est l'ensemble le plus impressionnant d'El Mirador, dominé par la pyramide du même nom. Haute de 54 mètres, sa surface au sol est six fois plus grande que celle du Temple IV de Tikal ! La pyramide est surmontée de trois structures, une grande flanquée de deux plus petites. Cet agencement en « triade » est caractéristique de l'architecture d'El Mirador. Pour finir la matinée, nous visitons le centre de commémoration astronomique où les Mayas enregistraient les équinoxes et les solstices, éléments clés du calendrier Maya et de leur vie agricole. Nous retournons au camp pour le déjeuner et après un moment de repos, repartons arpenter le complexe de Danta, la plus grande construction de Mésoamérique, pour vivre le point culminant de notre expédition en regardant le coucher de soleil depuis le sommet du monde maya. D'une hauteur de 72 m, la pyramide de Danta est en effet la plus haute du monde Maya. En comparaison l'impressionnant temple IV de Tikal ne mesure "que" 64 mètres. Après ce moment magique et inoubliable, retour au camp et deuxième nuit sur le site d'El Mirador.

Il est difficile de quitter El Mirador tant ce site exerce un attrait magnétique. Plutôt qu'un ennuyeux trajet aller-retour, nous vous proposons un itinéraire en boucle, toujours plus intéressant et permettant de nouvelles découvertes. Nous quittons El Mirador en empruntant le "sacbé" (chemin blanc datant de l'époque Maya, légèrement surélevé pour éviter d'être innondé à la saison des pluies) qui relie le complexe de Danta à l'ancienne ville de Nakbé. En chemin, si la chance nous sourit, nous observons et entendons les habitants de la forêt tropicale comme les trogons, les papillons et les singes-hurleurs. Après quelques heures de marche, nous arrivons à Nakbé, un site Maya dont les fouilles suggèrent qu'il a été habité d'environ 1400 av. J.-C. jusqu'à son effondrement au IIème s. ap. J.-C. Les archéologues ont trouvé des tessons de céramique portant le motif de tresses de la natte symbolisant le pouvoir. Nakbé comprend 4 sacbeob (chaussées de communication) ainsi qu'un jeu de balle construit en trois étapes à partir de 500 av. J.-C. L'après-midi, visite du groupe Codex qui rassemble un complexe d'habitations et des carrières calcaires d'où les mayas extrayaient d'énormes blocs utilisés dans la construction des temples et bâtiments. Nakbé possède aussi l'un des plus grands “chultuns” du monde maya, excavations artificielles faites par les mayas dans la roche calcaire qu'ils utilisaient à des fins cérémonielles et pour stocker leurs grains. Plus tard, nous admirons le jeux de balle avant de voir le soleil se coucher sur la place centrale de cette cité maya construite il y a plus de 2000 ans.

Avant-dernier jour de notre expédition à travers la jungle du Péten et sans aucun doute le plus exigeant. Nous démarrons alors que le soleil est à peine levé car une longue journée nous attend. Apparemment monotone, la forêt est sans cesse changeante pour qui sait l'observer en fonction de la densité de la végétation et de la lumière qui la pénètre. En chemin, nous dépassons encore quelques constructions et anciens villages Mayas, aujourd'hui recouverts par la végétation. Pique-nique au site El Ramonal avant de reprendre notre marche. Arrivée en fin d'après-midi au camp La Florida. Dernière nuit sous tente. 
 

Après le petit-déjeuner, nous visitons La Florida, petit village préhispanique situé à l'époque maya sur l'une des principales routes commerciales de la région. Grâce à la présence d'une carrière de silex, les artisans locaux fabriquaient des outils et des armes distribués aux villes voisines. Il ne reste plus que 3h de marche pour achever notre boucle et retrouver le village de Carmelita d'où nous sommes partis 5 jours plus tôt. Un délicieux déjeuner célèbre la fin de l'aventure. L'après-midi, nous retournons à Florès et retrouvons notre hôtel situé sur une île du lac Peten Itza. 

Quoi de mieux pour clôre ce voyage que la visite de Tikal, l'un des plus majestueux site archéologique du monde Maya. Nous l'atteignons après 1h de route, la dernière partie traversant une dense forêt tropicale inhabitée. Avec ses pyramides dressant leurs escaliers vertigineux au-dessus de la canopée, le gigantesque site de Tikal est bâti au cœur d’une jungle intacte et protégée où la faune est bien présente. Parmi les grands attraits du lieu, les balades à travers la jungle, à l’écoute des rumeurs de la forêt, pour relier une place à un temple, une pyramide à une acropole. L’occupation de Tikal remonte à 700 ans avant Jésus Christ mais la ville s’est principalement développée durant l’époque classique, de 250 à 900 ans après Jésus Christ. Elle connut une histoire mouvementée, dominant la région du Petén avant de passer sous l’emprise de la cité de Caracol (Bélize) pour finalement renaître à la fin du VIIème siècle. A son apogée, au IXème siècle, Tikal comptait 100 000 habitants et 4000 édifices répartis sur 30 km². Comme toutes les cités Mayas, elle déclina mystérieusement au début du Xème siècle. Nous démarrons la visite à pied des principaux sites de Tikal : l’Acropole centrale, dédale de cours, temples et palais des anciens nobles ; la grande place, encadrée par les temples du Grand Jaguar et celui des Masques (ou temple 2 ; possibilité de grimper au sommet). Sur son bord nord, le site de l’Acropole nord où les archéologues ont découvert qu’une centaine d’édifices avaient été construits les uns sur les autres au fil du temps ; le temple 5, émouvant, car seul la construction sommitale est dégagée de la forêt. En suivant l’ancienne chaussée Maya Tozzer, nous atteignons le temple 4, le plus haut édifice de Tikal avec ses 64 m de hauteur. Un escalier très raide permet de rejoindre la terrasse sommitale d’où la vue s’ouvre sur l’immensité verte du Péten. Au sud-ouest de la place centrale, découverte du Monde Perdu qui rassemble une multitude d’édifices et de temples datant d’époques très différentes. Retour à l’entrée du parc et départ pour l’aéroport de Florès. Vol retour en fin d'après-midi vers Guatemala Ciudad. Installation pour la nuit à l'hôtel. Dîner à proximité. 

Ce matin, si les horaires de votre vol retour le permettent, courte visite de la capitale guatémaltèque. Au Parc Minerva, nous découvrons l'amusante et éloquente carte en relief du pays à l'échelle 1/10 000 et 1/2 000 pour les volcans afin de les mettre en valeur. Passage incontournable sur la place centrale de la capitale, le parque central, flanquée des bâtiments officiels et de la cathédrale. Juste derrière, se trouve le marché central avec sa partie liée à l'artisanat (lieu idéal pour d'ultimes cadeaux) et ses étals de fruits et légumes. Ce tour s'achève avec la visite du musée national d'archéologie et d'ethnologie. Dernier déjeuner et transfert à l’aéroport. Dans l’après-midi, envol pour la France.