Trésors d'Egypte

Vol au départ de Paris pour Le Caire, capitale de l'Egypte. En fin de journée, accueil par notre guide avant de rejoindre notre hôtel situé dans le centre-ville pour 3 nuits successives.

Nous avons deux journées complètes pour découvrir les trésors du Caire et de ses environs. Nous débutons ce matin par les Pyramides de Gizeh et le Sphinx. Khéops (l’une des 7 merveilles du monde), Khéphren et Mykérinos furent les nécropoles des pharaons de la IVe dynastie. Après notre déjeuner au restaurant, nous rejoignons dans l’après-midi le site de Saqqarah, l'une des plus vastes nécropoles d'Égypte. Imhotep, architecte du pharaon Djéser, y érigea le premier complexe funéraire royal totalement construit en pierre de taille (IIIe dynastie, environ 2700 ans av. JC). La visite de cette immense nécropole permet également de découvrir les mastabas, tombeaux de quelques hauts dignitaires. Nous poursuivons par la visite du musée qui expose une partie des objets trouvés lors des fouilles de ce site avant notre retour au Caire en fin de journée.

Ce matin, nous visitons le Grand Musée Égyptien (GEM), nouveau musée du Caire qui vient tout juste d’ouvrir ses portes. Conçu en 2003 par le cabinet d’architectes Heneghan Peng, les travaux débutés en 2012 ont été retardés à maintes reprises dû à l’instabilité politique et économique de l’Égypte. Surplombant le plateau de Gizeh et s’étendant sur 490 000 m² avec de nombreux parcs, jardins et fontaines, il constitue le plus grand musée au monde consacré à une seule civilisation, celle de l’Égypte antique. Les pièces maîtresses du musée proviennent du fabuleux trésor de Toutankhamon, ensemble découvert dans la tombe de ce dernier, tombe située dans la vallée des rois vers Louxor. Nous poursuivons par la découverte de la citadelle de Saladin. C’est une imposante forteresse dominant Le Caire et construite par Saladin au XIIe siècle. La silhouette de la citadelle est dominée par les coupoles et les minarets de la mosquée d'albâtre de Méhémet Ali, de style turc. Cette journée au Caire s’achève par le grand souk de Khan el Khalili datant du XIVe siècle. Situé en plein cœur du Caire islamique, c’est un souk tout aussi animé, coloré que passionnant organisé par corporation avec les étals aux épices, aux parfums, une section réservée aux antiquaires, aux marchands d’or... De nombreux cafés et restaurants constellent le marché, dans lesquels il est agréable de faire une pause. Retour à l’hôtel en fin de journée. Dîner à l’hôtel.

Ce matin, nous prenons la route pour la ville de Fayoum, située au sud-ouest du Caire. La région connut un fort développement sous les pharaons de la XIIe dynastie et fut ensuite un centre agricole majeur pendant l'Antiquité. Nous débutons par Kasr el Sagha, plus grande forêt pétrifiée du monde avant de poursuivre sur Wadi el Rayan, une réserve naturelle comprenant des chutes d'eau, des dunes et une faune variée, notamment des gazelles et des oiseaux rares. Notre journée s’achève par la découverte de Wadi el Hitan (autrement dit "la Vallée des Baleines"). Classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO, il abrite des fossiles uniques de baleines préhistoriques, témoignant de l'évolution de ces mammifères marins. Installation dans un hôtel de Fayoum pour la nuit.

Après le petit-déjeuner, nous rejoignons dans un premier temps la pyramide de Hawara située à proximité de l’oasis de Fayoum, datant du Moyen Empire (XIIe dynastie). Surnommée la "Pyramide Noire", elle était à l’origine recouverte de calcaire blanc, mais il ne reste aujourd'hui que le noyau en briques de terre crue. Sous la pyramide se trouve un labyrinthe complexe de chambres et de couloirs, conçu pour déjouer les pilleurs de tombes. Cet aspect a inspiré les descriptions du célèbre Labyrinthe de l'Égypte mentionné par des auteurs antiques comme Hérodote et Strabon. Poursuite de notre journée avec la découverte de Dachour, nécropole située à environ 40 km au sud du Caire, non loin de Saqqarah. C’est un site majeur l'Ancien Empire (vers 2600-2500 av. JC) qui abrite plusieurs pyramides construites sous les règnes des pharaons de la IVᵉ et de la XIIᵉ dynasties. En fin de journée, route pour atteindre la gare de Gizeh. Embarquement dans un train en wagons "première classe" équipés de couchettes. Il faudra compter entre 10 et 12 heures pour arriver en gare de Louxor.

Arrivée prévue entre 8 et 9h du matin en gare de Louxor. Court trajet et première visite au complexe de Karnak. Principal lieu de culte sous le Nouvel Empire, c’était la résidence terrestre d’Amon-Rê, dieu local devenu la divinité majeure d’Egypte. Amon-Rê était toujours présent avec sa femme Mout et son fils Khonsou. Une succession de pylônes (ce sont en fait les grands murs qui délimitent les différentes salles ou cours) conduit jusqu’au saint des saints : le sanctuaire d’Amon. Avant celui-ci, nous traversons la grande salle hypostyle de Karnak qui est réellement époustouflante : 134 immenses colonnes papyriformes très bien conservées. Passage devant l’obélisque d’Hatshepsout qui est le plus haut d’Egypte. Il nous faudra trois heures pour découvrir les multiples temples et recoins de ce site majeur. Déjeuner dans un restaurant typique de la ville et installation dans un hôtel de Louxor. Temps libre pour du repos. En fin d’après-midi, départ à pied pour une découverte du temple de Louxor de nuit. Les deux grands pharaons du Nouvel Empire : Aménophis III (1390-1352 av. JC) et Ramsès II (1279-1213 av. JC) présidèrent à la construction du temple. Ce sanctuaire Sud est consacré, comme Karnak, à Amon-Rê. Cet ensemble a été occupé ensuite par les Romains (qui ont fait pas mal de dégâts en martelant beaucoup de murs et de colonnes), puis au XIVe siècle par les musulmans qui y ont même installé une mosquée à l’intérieur. Dîner dans un restaurant qui surplombe le Nil.

Départ matinal puisqu’une longue journée nous attend. Sur la Rive Ouest de Louxor, nous débutons nos visites devant les Colosses de Memnon, représentant Aménophis III. Poursuite vers la vallée des Rois, un ensemble de 63 tombes creusées pour les rois (dont celle de Toutankhamon) à partir de la XVIIIe dynastie. Nous visiterons trois d’entre elles. A titre indicatif et sous réserve qu’elles soient ouvertes, nous découvrons la KV 14, une double tombe ayant abrité Tausert (dernière reine de la XIXe dynastie) et Setnakht (1er roi de la XXe dynastie). Puis visite de la tombe de Ramsès III, l’une des plus belles tombes du site de la vallée des Rois, et enfin celle de Ramsès IX, le roi qui marque la fin de l’époque des Ramessides. Un peu plus loin, nous voici maintenant devant le temple d’Hatshepsout, du nom de la reine qui régna de 1480 à 1460 av. JC. Il s’agit d’un édifice unique dans l’architecture de l’Egypte ancienne. On y accède par la grande cour qui était autrefois bordée par une allée de Sphinx. Sur la terrasse du milieu, la colonnade nord affiche des bas-reliefs qui relatent la naissance divine de la reine. D’autres bas-reliefs racontent une expédition en pays Pount pour rapporter des balsamiers qui fournissaient l’encens nécessaire aux cérémonies.
Après cette découverte de la Rive Ouest de Louxor, route vers le Sud jusqu’à la ville d’Esna, célèbre pour ses deux écluses. C’est en amont de la deuxième écluse que nous embarquons sur notre sandal, bateau traditionnel typique du Nil qui a été aménagé pour accueillir les voyageurs. Sur le pont supérieur, à l’air libre, il y a un salon, des matelas pour la sieste et la salle à manger. Sur le pont inférieur, on trouve 6 cabines à deux lits avec sanitaires (douche, lavabo et WC), un salon confortable et à l’arrière du bateau : la cuisine et la cabine du guide. Nous mettons immédiatement cap vers le Sud. Un peu après le crépuscule, nous arrimons le bateau à une berge, à environ 10 km d’Edfou. Un excellent dîner nous est servi à bord.

Après une nuit dans le silence du fleuve, le soleil réchauffe une atmosphère passablement fraîche lorsque c’est l’hiver. Il reste une dizaine de kilomètres à remonter sur le Nil pour arriver à la ville d’Edfou. Bâti sur une butte surplombant le fleuve, le temple d’Horus est le mieux préservé d’Egypte ; il a échappé aux ravages des crues du Nil. Enseveli dans les sables jusqu’en 1860, il est ressorti de terre grâce aux efforts de Auguste Mariette.  Le début de la construction de ce temple eut lieu en 237 av. JC, et fut achevé 180 ans plus tard, sous Ptolémée XII, le père de Cléopâtre. Son architecture et sa conception suivent la plus pure tradition pharaonique. Entièrement construit en grès, ce temple est remarquable par son plan harmonieux aux proportions parfaites, et son état de conservation est exceptionnel. Retour au bateau et cap vers le Sud. Prochaine escale, le village de El Serag, petite communauté vivant au bord du Nil. Balade dans le village et récupération du bateau un peu plus loin. Le bateau remonte le Nil et jette l’ancre en face de l’île de Basawa en toute fin de journée.

Ce matin, nous partons explorer à pied l’île de Basawa abritant une petite communauté de 500 personnes vivant en quasi-autarcie sur ce lopin de terre. De retour sur notre bateau, nous mettons le cap sur le Gebel Al-Silsila. Sur les deux rives du Nil, à ce niveau entre Edfou et Kom Ombo, des affleurements de grès servirent pendant des millénaires de carrière pour les multiples temples, statues et autre monuments érigés par les pharaons. Sur ce site, il y a aussi un temple construit par Horemheb ayant une importance particulière. Horemheb, qui n’était pas de lignée royale, a assuré une continuité entre la fin de la XVIIIe dynastie et le début de la XIXe. C’est ce général qui a mis en place la lignée des Ramsès, en désignant à la fin de sa vie un autre militaire, Pa-Ramessou, comme son successeur. Ce dernier arrivé au pouvoir pris le nom de Ramsès I. C’est à partir de là que l’Egypte fut gouvernée par les plus grands : Seti I, Ramsès II, Seti II… Nous poursuivons notre navigation vers le Sud. Débarquement dans la ville de Faris. Balade au sein d’une oasis plantée de dommiers, arbre ressemblant à un palmier, mais qui donne comme fruit des doms, une spécialité uniquement égyptienne. Il reste encore quelques kilomètres de navigation pour amarrer le bateau devant l’île de Bichir.

Après 2h de navigation matinale, nous arrivons sur le quai de Kom Ombo, qui portait autrefois le nom de Pa-Sobek, en rapport avec le dieu-crocodile honoré dans la région. On y acheminait de l’or, en provenance de mines établies dans le désert, et on y dressait des éléphants venus d’Ethiopie. Ce sanctuaire est unique par sa double consécration, d’abord au dieu-crocodile Sobek et ensuite à Haroeris (Horus l’ancien). Cette particularité se reflète dans son architecture ; tout est dédoublé et disposé symétriquement de part et d’autre de l’axe principal. A la fin de la visite, transfert en camionnette locale jusqu’au marché de Daraw. Cette ville grouille de monde et reçoit peu de touristes. Nous y ferons quelques achats. Retour en bateau en utilisant cette fois-ci un autre moyen de transport : des rickshaws locaux. Nous serons un peu l’attraction locale et tous les chauffeurs voudront certainement faire des selfies avec nous ! Il reste quelques dizaines de kilomètres avant le terme de cette croisière sur le Nil. Le paysage change, devient plus désertique avec des palmiers et du sable. Un dernier stop devant le village d’El Kobanya et nous amarrons le bateau un peu avant la ville d’Assouan. Dernière nuit à bord.

Ce matin, nous débarquons du bateau et faisons nos adieux à l’équipage. Nous rejoignons la ville d’Assouan et visitons le temple de Philae dédié à Isis, qui fut sauvé des eaux. Après la construction du premier barrage sur le Nil, le temple originel était plongé sous l’eau 6 mois par an. Avec le nouveau barrage, celui-ci aurait totalement disparu. Il fut donc démonté pierre par pierre entre 1972 et 1980, et remonté sur l’île voisine d’Agilika. Les principaux bâtiments furent édifiés sous Ptolémée II Philadelphe (284-205 après JC). Isis était la déesse égyptienne favorite des Romains et son culte se maintint à Philae jusqu’en 540. Le temple d’Isis est la pièce maitresse de cet ensemble, mais les bas-reliefs ont été particulièrement endommagés. En empruntant une route presque rectiligne et parfaitement asphaltée, nous atteignons en fin d’après-midi l’un des sites les plus mythiques d’Egypte : Abu Simbel ! Après l’installation à l’hôtel, nous assistons en soirée à un magnifique spectacle de son et lumière projeté sur les temples (40 minutes environ).

Aujourd’hui, le lever est très matinal puisqu’il il faut être présent à l’ouverture du site à 6h du matin afin de profiter pleinement des lieux. Nous débutons par la visite du Grand Temple de Ramsès II puis du Temple d’Hator qui était dédié à sa femme Nefertari. Tout le monde se rappelle que cet ensemble de temples a dû être déplacé dans les années 60 en raison de la montée des eaux liée au remplissage du lac Nasser. Des travaux titanesques ont été réalisés, et ce que nous voyons aujourd’hui est le remontage de ces temples bâti sur une structure artificielle. A l’origine, taillé dans la roche d’une colline entre 1274 et 1244 av. JC, le gigantesque sanctuaire principal honorait autant la personne déifiée de Ramsès II que les dieux Amon-Rê, Ptah et Horus. Cette merveille ne fut découverte qu’en 1813 par un explorateur suisse, Jean-Louis Burckhardt. La façade est creusée dans la roche sur 30 m de haut et 35 de large. A l’intérieur deux salles hypostyles, des salles latérales destinées au stockage des offrandes et bien sûr au centre le Naos, avec les trois dieux principaux… et Ramsès II, se considérant comme l’un d’entre eux. Après cette visite magnifique en deux temps du site d’Abu Simbel, nous rejoignons l’aéroport pour un vol domestique à destination du Caire (via Assouan). Installation dans un hôtel proche de l’aéroport du Caire.