Vol au départ de Paris
Selon la compagnie aérienne utilisée, départ éventuellement possible de province. Nous consulter à la réservation (supplément minimum de 120 €).
La Cordillère Royale, fantastique terrain de jeu pour amateurs de grands trekkings ! Voici une aventure d’envergure, entre lac Titicaca et bassin amazonien, au fil des 160 kilomètres de ce massif préservé, à la découverte d’une myriade de sommets dépassant les 6000 m. Flirtant avec les glaciers, franchissant de multiples hauts cols, campant souvent au bord d’une lagune multicolore, vous parcourez d’un bout à l’autre la plus célèbre des Cordillères boliviennes, partageant aussi la vie des indiens Aymaras. Et pour les trekkeurs épris d’altitude, en option, l’ascension d'un très beau sommet glaciaire, le Pequeno Alpamayo, avant de finir par un moment d'échanges et de partage dans une communauté indienne isolée. Ce programme est un "must", qui n’a rien à envier à d’autres mythiques grands trekkings… alors, laissez-vous tenter !
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Les + Tirawa
Votre voyage
2 jours de balade d’acclimatation avant 13 jours de marche. L’altitude maximale durant le trek est de 5160 m (5410 m pour ceux qui feront l'ascension du Pequeno Alpamayo). Nombreuses nuits à haute altitude (13 au-dessus de 4000 m), traversée de multiples cols, étapes soutenues, marche souvent hors sentier font de ce voyage un itinéraire d’envergure réservé aux trekkeurs confirmés.
Itinéraire jour par jour
Selon la compagnie aérienne utilisée, départ éventuellement possible de province. Nous consulter à la réservation (supplément minimum de 120 €).
Arrivée sur l’Altiplano à plus de 4000 m d’altitude ! Notre guide francophone nous accueille à l’aéroport. Un peu « essoufflés », nous prenons la direction de La Paz, capitale la plus haute du monde. Dominée par le géant enneigé Nevado Illimani (6 400 m), située dans un cirque de toute beauté, la ville s’étend sur plus de 600 m de dénivelé. Arrêt pour profiter d’un magnifique point de vue : les quartiers pauvres tapissent les pentes de leurs maisons de briques tandis que le centre colonial et les gratte-ciels occupent le fond de vallée. Installation à l’hôtel dans les quartiers coloniaux au bas de la ville à 3 600 m. Fin de matinée libre pour s’acclimater et se reposer. L’après-midi, nous partons à pied de l’hôtel pour découvrir la ville qui possède un charme à nul autre pareil. Joyeusement animée, mêlant architecture coloniale et gratte-ciels, son emblème pourrait être la cholita, femme aymara à la jupe bouffante colorée et son chapeau melon. Notre découverte démarre dans la calle Sagarnaga, surnommée la rue des Sorcières ! A côté des boutiques d’artisanat, de curieux étals exhibent plantes, remèdes de grand-mère et produits censés attirer la bienveillance des esprits aymara (comme des fœtus de lama desséché). Sur la place San Francisco, nous visitons l’église San Francisco, joyau de l’art baroque, puis prenons un peu de hauteur pour nous perdre dans les marchés, l’occasion de découvrir l’extraordinaire diversité des variétés de pommes de terre. Nous poursuivons en téléphérique, façon originale de parcourir la ville et de profiter d’incomparables panoramas sur la cité et les géants de la Cordillère Royale, Huayna Potosi, Mururata et Illimani. Par la rue Jaen, une artère coloniale parfaitement restaurée, nous gagnons la place Murillo, bordée par le palais présidentiel et le Congrès. Retour à l’hôtel avant de dîner en ville.
Départ matinal pour le lac Titicaca. Nous découvrons les premiers paysages de l’Altiplano et de la cordillère enneigée que nous suivons pendant des kilomètres. Passage en bateau public du détroit de Tiquina et poursuite vers le majestueux lac Titicaca, véritable mer intérieure (8450 km²) d’un beau bleu saphir. Arrivée à Copacabana, petite bourgade construite entre deux collines, autour d’une baie magnifique. Visite de la cathédrale (qui abrite la vierge noire du lac, sainte patronne de la Bolivie) et du marché indien très coloré. Nous embarquons pour une navigation (3h) vers la côte nord-est de l’île du Soleil, point d'origine de toute l’histoire Inca. Selon la légende, le dieu du Soleil « Inti » vivait sur cette île. C'est ici qu'il aurait créé son fils Manco Capac et sa fille, Mama Ocllo, les tout premiers incas. Ses enfants sont ensuite partis au nord fonder Cusco, la future capitale de l’empire Inca. Ici, aucun véhicule ne circule, les déplacements s’effectuent soit en bateau, soit à pied. Depuis le rivage, une courte marche nous mène à Chincana (le labyrinthe en langue Aymara). Le site archéologique est composé de plusieurs "salles" reliées par de nombreux corridors qui servaient d'habitations aux vierges de l'Inca, les ñustas. A quelques pas se trouve la Roche sacrée, que les pélerins venaient adorer à l'époque inca. Mais l'endroit vaut surtout le détour pour sa situation isolée, tout au nord de l'île et la beauté de ses paysages, entre plages de sable et montagne enneigées de la Cordillère Royale. Poursuite avec une marche de toute beauté sur les crêtes de l'île jusqu'à rejoindre le village de Yumani, à l'extrème sud de l'île. Installation pour la nuit dans un lodge (confort simple).
Descente au débarcadère de Yumani par un escalier inca ; à mi-pente, nous découvrons la fontaine qui abreuve depuis plus de cinq siècles les habitants du village. Les trois sources symbolisent les lois incas fondamentales, à savoir "tu ne voleras pas, tu ne mentiras pas, tu ne seras pas paresseux". Un saut de puce en bateau et nous sommes sur le site de Pilkokaina, à l’extrême sud de l’île ; visite de cet ancien palais qui accueillait l'Inca Yupanqui lors de ses pèlerinages au Rocher sacré. Poursuite de notre navigation vers l’île de la Lune ; visite du temple des ñustas, les vierges incas, construit en pierre de taille. Traversée du lac jusqu'à Kalaki, sur la rive Est. Au cours de la navigation, panorama splendide sur la Cordillère Royale. Nous retrouvons nos véhicules et c'est parti pour le village de Sorata. La route commence par suivre le bord du lac avant de prendre de l'altitude et longer le versant Ouest de la Cordillère Royale. Arrêts en chemin pour découvrir une partie du trek que nous allons faire dans les jours à venir. La route plonge sur Sorata. A mi-chemin entre l’Amazonie et les hauteurs andines, ce village est lovée dans l’une des plus belles vallées andines et bénéficie d’un climat tropical d’altitude. A 2700 m, l’air est doux, la respiration aisée et la végétation luxuriante. Il est agréable de se balader dans le village avec ses maisons coloniales et rues pavées organisées autour d’une charmante place bordée de palmiers. En levant la tête, on aperçoit les cimes enneigées del’Illampu (6368 m) et de l’Ancohuma (6427 m) vers lesquels nous nous dirigerons à partir de demain.
La navigation se fait en 2 temps : 1h pour l’île de la Lune et 2h/3h jusqu’à Kalaki
Rencontre avec notre équipe de muletiers et début de l’aventure. Il nous faudra 13 jours de trek pour traverser d’un bout à l’autre la plus célèbre des Cordillères Boliviennes. Large de 30 km et longue de 160 km, elle courre en parallèle du lac Titicaca selon un axe nord-ouest / sud-est. Elle regroupe 6 des 13 sommets boliviens dépassant les 6000 m d’altitude, ce qui promet d’admirables panoramas glaciaires. Pour profiter de bonnes conditions climatiques et marcher au plus près des glaciers, nous resterons sur le versant occidental, protégé de l’humidité du versant amazonien. Depuis Sorata, un sentier bien marqué s’élève au sud-est, à travers les hameaux et les cultures. Nous cheminons à travers les champs de maïs, pomme de terre, fèves mais aussi des vergers fruitiers. Paysage bucolique avant d’atteindre les pâturages d’altitude. Au fil de la montée, le majestueux massif de l’Illampu se dévoile. Nous atteignons un petit plateau, surplombant la vallée de Sorata, et installons notre 1er camp au bord du lac Chilata.
Selon la forme du groupe, il est possible de raccourcir cette journée en faisant une partie du trajet en 4x4. Dans ce cas, le dénivelé de la montée est réduit à environ 1000 m
La journée démarre au pied du pic Schulz (5944 m), un satellite de l’Illampu. Traversée d’une brèche, à 4400 m d’altitude, suivie d’une courte descente avant de traverser à niveau au pied du versant occidental des massifs de l’Illampu et de l’Ancohuma. Une raide montée dans les rochers demande de l’attention. La récompense est là lorsqu’on atteint la laguna Glaciar à 5040 m. Pendant le pique-nique, nous avons tout le temps de profiter de la beauté des lieux. Une énorme langue glaciaire se jette dans la lagune, dominée au Nord par le pic principal de l’Illampu (6368 m), monstre de glace, de séracs et de parois verticales tandis qu’au Sud, l’Ancohuma (6427 m), avec ses reliefs plus arrondis et ses roches orangées, apporte un peu de douceur dans le paysage. Il nous faut bien laisser cet endroit enchanteur. Descente technique, hors sentier, raide, à travers un vaste éboulis. Nous retrouvons les alpages et poursuivons par une traversée à flanc, en montagnes russes, jusqu’à atteindre un replat herbeux à 4300 m d’altitude. Installation du campement dans ce lieu que nous avons surnommé le camp Venado lors de notre reconnaissance du parcours. L’explication est simple, nous avions eu le plaisir de tomber sur une harde de venado, le farouche cervidé andin. Nous vous souhaitons la même chance !
L’ambiance de la journée est plus bucolique qu’alpine, avec de longs passages en balcon. Nous contournons l’entrée d’une vallée avant de partir à flanc, au-dessus de barres rocheuses, jusqu’à gagner une épaule à 4 350 m. Dernier coup d’œil sur le massif de l’Illampu. Nous poursuivons par un sentier en balcon longeant de beaux sommets glaciaires jusqu’à un col à 4 350 m d’altitude. Descente dans une large vallée où se trouve l’exploitation minière abandonnée de Susana (mines d’argent et d’étain). Vue sur les galeries creusées par les mineurs dans la montagne. Le chemin traverse le ruisseau puis monte sur un plateau. Nous dépassons le lac Khota Pata puis d’autres petites lagunes en remontant un vallon étroit avant d’atteindre le lieu-dit Lojena (4360 m). Nous installons le camp au-dessus de la vallée de Millipay. En contrebas, on aperçoit les dernières communautés indiennes qui vivent de cultures (papa et oca) et d’élevage.
La journée alterne montées et descentes à travers les vastes espaces de l’Altiplano. Un sentier balcon nous permet de traverser une succession de vallons tout en offrant de splendides vues sur le lac Titicaca. Nous arrivons au pied du Nevado Pyramide (5 907 m) et, par une montée douce, gagnons le col Chotan Loma à 4 910 m. Panorama grandiose sur 4 sommets glaciaires : Umajalanta (5 660 m), Kasiri (5 857 m), Calzada (5 650 m) et le Chearoco (6 127 m). La traversée d’un plateau est reposante et permet de s’imprégner des paysages avant d’entamer notre descente vers la laguna San Francisco. Nous installons le camp à l’extrémité de cette magnifique et immense lagune d’une couleur vert laiteux. Une source chaude à proximité permet de se relaxer en fin d’après-midi. A savourer sans modération !
Cette journée est marquée par le passage de 3 cols entre 4900 et 5100 m d’altitude. Les ingrédients restent identiques : lagunes, sommets glaciaires, pâturages et versant minéral se succèdent. Pourtant, aucune monotonie. Les paysages se renouvèlent sans cesse. L’ambiance est sauvage, l’espace immense, la sensation d’isolement forte, on est bien au cœur de la « wilderness » bolivienne. Mais reprenons dans le détail. Nous commençons par traverser la vallée. Il nous faut louvoyer sur un sol marécageux. Puis le sentier, raide, monte à flanc. Passage en traversée avec l’Ancohuma en toile de fond. Descente dans une vallée où 2 lagunes vertes sont posées au pied du Kasiri (5 857 m). Nous évitons par la droite un éperon rocheux, entrons dans une nouvelle vallée et contournons une immense lagune d’un bleu sombre. Le Kasiri, l’Ancohuma et 2 glaciers posés sur la terre rouge ferment le vallon. Montée sur une terre beige. Du col, vue sur un ensemble de lagunes et, au loin, un nouveau sommet dépassant les 6000 m, le Chachacomani (6074 m). Descente vers la lagune Chojna Quta (4 750 m), œil turquoise serti dans le jaune d’or des graminées andines au pied des Nevados Kasiri (5 857 m) et Calzada (5 871 m). Campement à proximité du lac, dans l’un des plus beaux cadres de la cordillère Royale !
Dans la matinée, deux options s’offrent à nous : profiter de la beauté des lieux sur les rives du lac ou aller visiter le col Calzada. Dans ce cas, nous empruntons un sentier qui passe au-dessus de la lagune verte de Chojna puis celle bleue de Carizal. Le terrain rocailleux est d'abord en pente douce avant de se redresser à l'aproche du col Calzada (5050 m), coincé entre les massifs du Kasiri et de la Calzada, culminant respectivement à 5857 m et 5650 m. Un mirador juste au-dessus permet d'embrasser les 2 côtés de l'horizon. Redescente au camp par le même chemin pour le déjeuner. L’après-midi, nous reprenons notre progression à travers la cordillère avec l’objectif d’atteindre les rives du lac Jistaña Khota. Nous entamons une montée vers un col sans nom à 5100 m. Le chemin suit une crête arrondie et minérale avant de descendre dans la vallée de la lagune Jistaña Quta. Cette dernière partie n’est que poussière et le paysage est une palette de tons gris ! Mais, le gris de ces montagnes n’a rien de triste, bien au contraire… Camp au bord de cette étroite et longue lagune, d’un vert jade, au pied du Chearoko (6 104 m).
L'aller-retour au col Calzada ajoute 330 m de dénivelé positif comme négatif et environ 2h/3h de marche.
Pas évident de retenir le nom du lac Chiscacalliuani. Pour y parvenir, 7 h de marche seront nécessaires et vous aurez peut-être son nom dans la tête. Chiscacalliuani, Chiscacalliuani, Chiscacalliuani… L’un des grands plaisirs du Nord de la Cordillère Royale est l’absence de chemins, en dehors de rares sentes tracés par les animaux. La marche est libre, il nous faut composer avec la pente pour trouver le meilleur cheminement. Première montée à flanc avant de bifurquer plein sud jusqu’au petit lac de Niquioyo Khota (4 672 m), dominé à l’Est par le Condor Jipina (5 315 m). Un sentier en balcon continue vers le sud-est et offre un large panorama sur l’Altiplano et le lac Titicaca. S’ensuivent des heures de montées et descentes pour passer deux cols, le premier à 4 950 m, le second à 5 000 m. Pour terminer la journée, il reste à descendre dans l’étrange vallée en contrebas. Tapissée de sable noir, rehaussée de quelques touches jaune citron due à l’icchu, la paille andine, on dirait un morceau d’Islande échoué en Amérique Latine. La descente est ludique et rapide dans ce sol tendre. Installation du camp au bord du lac, au pied du Chearoko (6104 m).
Départ à flanc de montagne pour rejoindre la vallée de Chachacomani (4 430 m), large vallon menant au pied de l’imposant massif glaciaire éponyme. Après avoir traversé les bofedals (zone marécageuse parsemée de mousses géantes imbibées d’eau), nous remontons cette vallée, au milieu des troupeaux de lamas, vaches et chevaux, franchissant plusieurs plateaux successifs jusqu’à un col à 5000 m d’altitude. Au fur et à mesure de l’ascension, la vue se dégage sur l’imposant glacier du Chachacomani (6074 m). Une courte descente conduit à la vallée Pura Purani. Poursuite toujours à flanc et, par 3 petits cols successifs, nous atteignons la vallée du Rio Jayllawaya (4 480 m). Le 1er col est une brèche, le second est atteint par un chemin en un arc de cercle tandis que le dernier arrive après une franche montée. Du dernier col, vue sur un sommet ressemblant au Râteau de l’Oisans.
L’entame de la journée est soutenue, avec une montée raide vers le plateau supérieur menant au lac Wara Warani. Ensuite, la progression est plus tranquille le long du ruisseau jusqu’au fond de la vallée. Par un chemin astucieux, à travers une barre rocheuse, nous atteignons le lac Wara Warani à 4930 m. Niché au pied du glacier éponyme, ce lac est l’une des merveilles de la Cordillère. Il se divise en deux parties de couleur différente. Le glacier tombe dans une petite lagune aux eaux turquoise, tandis que l’autre partie offre une eau d’un bleu intense. Un site étonnant que nous prenons le temps d’admirer. Il est temps de repartir vers un col escarpé à 5050 m surplombant le glacier Kunu Pampa. Descente soutenue, dans un pierrier fin, un régal si l’on est à l’aise ! On rejoint une vallée isolée, vers 4760 m d’altitude. Continuation vers le sud-est et montée tranquille au col Minchin (5000 m). Les venados affectionnent ces lieux sauvages alors ouvrez l’œil ! Descente plaisante puis spectaculaire face à l’immense lac Khotia (4450 m), sans conteste l’une des plus photogéniques de la Cordillère avec sa couleur vert laiteux. Installation du camp au bord de la lagune, dans ce cadre de rêve.
A partir d’aujourd’hui et jusqu’à la laguna Chiarkhota, le sentier est bien marqué. Nous sommes désormais dans la région la plus connue de la Cordillère Royale. Rassurez-vous, la tranquillité est toujours là. Cela se comprend vu la beauté des lagunes et des sommets glaciaires que nous allons découvrir. Nous entamons la journée par une traversée ascendante jusqu’au col Contador (4 760 m). Vue sur le lac Titicaca et même, par temps clair, le Sajama (6 542 m), point culminant de la Bolivie. Descente dans un vallon encaissé, fermé par un joli petit sommet neigeux, avant de rejoindre une vallée plus large, occupée par trois grandes lagunes. Nous laissons sur notre gauche le lac Alka Quta et traversons une zone semi marécageuse à proximité de la laguna Surakhota. Dernière montée agréable jusqu’à un plateau abritant la lagune Ajwani, la « lagune des oiseaux » en aymara. Bucolique et reposant avec ses multiples pièces d’eaux entourant la lagune plus vaste, l’endroit est idéal pour installer notre camp.
Nous rejoignons la crête herbeuse dominant notre camp et la suivons dans toute sa longueur, traversant un petit sommet, avant de descendre vers notre premier col. Poursuite sur un plateau lunaire, le regard aimanté par les faces Ouest et Nord du Huayna Potosi (6088 m) qui écrasent l’horizon. Comme souvent, descente rapide et directe dans un pierrier. Nous dépassons la lagune Sistaña et montons vers un second col, le paso Janchallani à 4910 m. Traversée d’un plateau minéral et, au détour d’une croupe, c’est le choc. D’un coup, nous découvrons un des plus beaux paysages de la Cordillère, la lagune Jurikhota encadrée par le massif du Condoriri. Notre camp est installé au bord du lac, fréquenté par les lamas. Les vues sont à couper le souffle notamment sur la Tête et l’Aile Gauche du Condor. Nous devinons le chemin qui longe la Lagune sur la gauche et remonte par la moraine jusqu’au pied du glacier. La journée de demain s’annonce splendide.
Notre trek est un continuel va et vient avec la Cordillère. Parfois, nous prenons du champ, l’occasion d’incroyables panoramas sur la chaîne tandis qu’à d’autres moments, comme aujourd’hui, nous pénétrons au cœur du massif pour approcher de près ses géants de glace. Nous attaquons cette journée en longeant la lagune Jurikhota par sa rive droite puis, par le fil d’une moraine, nous nous hissons jusqu’à la laguna Congelada à 4 900 m d’altitude. Le lieu est tout simplement magique ; nous sommes au pied des parois verticales de l’Aile gauche et de la Tête du Condor tandis que deux glaciers finissent leur course dans ses eaux turquoise. Longue pause pour s’imprégner de la beauté des lieux avant de poursuivre vers le paso Austria (5140 m). Le chemin demande de l’habileté, il faut s’aider des mains pour franchir une barre rocheuse avant un final rocailleux. Depuis le col, il est possible de faire un crochet par le Pic Austria (5 310 m) pour un point de vue à 360° sur l’Altiplano, le lac Titicaca, les Cordillères Royale et Volcanique. La descente commence à l’aplomb des falaises rouges du pic Austria puis dégringole, à travers les pâturages, jusqu’au bord de la laguna Chiarkhota (4660 m). L’endroit est souvent animé, mélangeant randonneurs et alpinistes, venant tenter les ascensions du Pequeno Alpamayo ou du Condoriri. Un nouveau camp de rêve.
L’ascension du Pic Austria ajoute 270 m de dénivelé et environ 1h30/2h de marche supplémentaire
Programme à la carte, selon que l’on ait une âme d’alpiniste ou de randonneur. Le guide francophone reste avec les randonneurs tandis que les alpinistes sont encadrés par des guides de Haute Montagne UIAGM (anglophones ou hispanophones) arrivant de La Paz (1 guide pour 2 participants). Le soir, tout le monde se retrouve au village de Tuni.
Pour les trekkeurs : Trek jusqu'à la Lagune Tuni (4440 m) +850m / -1080m , 7h de marche
Ce matin, nous avons le temps de profiter de la beauté des lieux avant de nous élancer. Après avoir dépassé la lagune Chiarkhota, montée au col Jallayko (5025 m), au pied de l'Aiguille Noire. Chaque arrêt est l’occasion d’admirer le massif du Condoriri, sur le versant opposé, ainsi nommé car sa forme est censée représenter l’oiseau mythique des Andes aux ailes déployées. Descente dans une vallée sauvage et encaissée avec deux jolis petits sommets glaciaires. Un second col, le Tillipata (5000 m) ouvre l’horizon sur une myriade de lagunes. Nous longeons celle de Wichu Khota, au pied du Maria Lloco, avant d’atteindre la gigantesque lagune Tuni. Nous arrivons à Tuni, village indien blotti au bord du lac. Installation pour la nuit dans un refuge communautaire aménagé par les villageois. La simplicité du confort est largement compensée par la chaleur de l’accueil. La journée se termine par une soirée de fête, en compagnie des villageois, animée par un groupe musical du village voisin de Chuñawi.
Pour les alpinistes : Ascension du Pequeno Alpamayo(PD+) +790m / -1010m
Départ de nuit. Le chemin longe une lagune puis rejoint le glacier du Tarija (1h). Une fois équipés et encordés à notre guide, l’ascension démarre, sans difficultés techniques majeures. Nous remontons le glacier du Tarija, laissant sur notre droite une zone crevassée et, par une succession de plats et de ressauts (pentes entre 30 et 40°), gagnons un col (5270 m) à droite du sommet. Courte descente dans un couloir (rocheux ou neigeux selon les conditions) et traversée pour gagner le pied du Pequeno Alpamayo. Montée finale raide (maximum 55°) par une arête spectaculaire qui se rétrécit au fil de l’ascension. Du sommet, vue grandiose sur toute la cordillère avec, au premier plan, le Huayna Potosi. Redescente au camp par le même chemin. Après le déjeuner et un moment de repos, descente à Tuni, petit village blotti au bord de l’immense lagune Tuni où nous retrouvons nos compagnons de voyage.
Il faut réserver à l'inscription l'ascension du Pequeno Alpamayo. Le supplément est variable selon le nombre de participants (740 € pour 1 personne, 420 € pour 2 personnes, 460 € pour 3 personnes, 350 € pour 4 personnes, 460 € pour 5 personnes, 380 € pour 6 personnes, 390 € pour 7 personnes et 360 € pour 8 personnes). Attention, si vous changez d'avis sur place, aucun remboursement ne sera possible.
Nous passons la matinée à Tuni pour partager la vie quotidienne d'une communauté indienne vivant dans les Andes. Le moment est d’autant plus chaleureux qu’une partie de notre équipe locale est souvent originaire du village. Ainsi au bout du monde, on aura droit à un accueil comme à la maison ! Une quinzaine de familles (soit environ 80 personnes) vivent au village. A l’origine, le temps se partageait entre l’agriculture de pommes de terre, l’élevage de lamas et le travail dans les mines. Grâce à sa situation au pied du massif du Condoriri, les habitants ont commencé à travailler pour les trekkeurs et alpinistes de passage. Ils sont ainsi devenus muletiers, cuisiniers, accompagnateurs voire guides de haute montagne, un sacré défi lorsque l’on vit si loin de tout. Après un solide petit-déjeuner traditionnel, fait entre autres de buñelos, sorte de beignets, et d’api, boisson à base de maïs violet, nous participons, selon notre envie et les saisons, aux activités liées à la vie de la communauté : récolte dans les champs, gardiennage des troupeaux de lamas, découverte des plantes médicinales, préparation du charki, la viande séchée... Déjeuner festif avec les villageois autour de la préparation de la huatia, repas traditionnel où les aliments sont cuits dans un four creusé dans la terre par de grosses pierres chauffées à blanc. L’après-midi, il est temps de dire au revoir à nos hôtes et retrouver la ville de La Paz. Installation pour la nuit à l'hôtel. Après une douche chaude bien méritée, dîner en ville pour célébrer la fin de cette belle aventure.
Pour ceux qui le souhaitent, il est possible de prolonger votre séjour de deux journées pour terminer le voyage par l'ascension du Huayna Potosi (6088 m). Le programme est alors le suivant :
J19 : Tuni > Refuge Casa Blanca (4790 m), trek > Refuge du Camp des Roches (5170 m)
Après le petit-déjeuner, départ en véhicule 4x4 en compagnie de notre guide de haute montagne hispanophone pour rejoindre le refuge Casa Blanca, point de départ de l'ascension du Huayna Potosi. La route longe la lagune Milluni puis le versant ouest des montagnes Chacaltaya et Charkini. La montée au refuge se fait en suivant un sentier bien tracé, à travers des blocs ; il passe sous une belle langue terminale de glacier en forme de patte de lion. La fin est plus soutenue, sur le fil d’une moraine, jusqu’à un replat où se trouve le refuge du camp des Roches. Il faut compter 2h de marche pour 380 m de dénivelé positif. Dîner au refuge.
J20 : Ascension a/r > Huayna Potosi (6088 m), route > La Paz
Point d’orgue du voyage, l’ascension du Huayna Potosi est aussi l’occasion de dépasser les 6000 m d’altitude. Départ de nuit pour le sommet. On chausse les crampons quelques minutes après avoir quitté le refuge. C’est parti pour une longue ascension glaciaire, sans difficultés majeures. Montée tranquille vers le plateau du camp des Argentins. Poursuite vers le fond de la vallée. Passage du versant sud-est au versant est en franchissant un mur raide (maximum 70°) et court (15 m). Une traversée ascendante mène à une selle neigeuse au pied de la raide pente finale. Selon les conditions, montée soit pleine face (150 m à 50°), soit le long d'une arête de rochers brisés. Un dernier effort et c’est la délivrance. Nous sommes au sommet, à plus de 6 000 m d’altitude ! Le froid est coupant mais quel bonheur d’être là, sur cette fine arête neigeuse ! Vue fantastique sur les sommets de la cordillère et le bassin amazonien. Descente par le même chemin (pour votre sécurité, la partie raide est généralement descendue par plusieurs rappels, en moulinette, assuré sur des pieux à neige) avant que la neige ne transforme trop. Pique-nique au refuge et descente jusqu'au véhicule. Retour à La Paz dans l’après-midi (2h de route). L'ascension représente un dénivelé positif de 960 m et négatif de 1340 m.
J21 : La Paz, vol retour
Temps libre en attendant le départ pour l'aéroport. Enregistrement libre et vol retour pour la France.
J22 : Arrivée en France
Il faut compter un supplément de 1460 € pour 1 personne, 940 € pour 2/3 personnes, 830 € pour 4 personnes (prix à reconfirmer au moment de l'inscription, hors supplément aérien lié au retour différé et éventuelle nuit d'hôtel supplémentaire à La Paz)
Temps libre en attendant le transfert à l’aéroport. Vol de retour.
Selon la compagnie aérienne choisie, escale longue possible à Lima sans service de notre part. Si vous le souhaitez et si la durée d'escale le permet (+9h), nous pouvons vous organiser une demi-journée de visite de la capitale péruvienne. Nous consulter.
Si escale longue à Lima, arrivée le jour 21 en France.
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Bolivie - Grande Traversée de la Cordillère Royale
9 / 10
22 jours Départ du 4 août 2024
Bolivie - Grande Traversée de la Cordillère Royale
7 / 10
22 jours Départ du 4 août 2024
Réponse de Tirawa
Bonjour, nous sommes ravis que cette traversée de la Cordillère Royale vous ait plus dans son ensemble, un trek à la fois exceptionnel et exigeant. Aussi, votre échange avec Julien Freidel, nous a permis de mieux appréhender votre réserve concernant deux jours de la troisième semaine du voyage. Tout à fait pertinent, votre commentaire nous amène à réfléchir sur une légère adaptation du programme afin de garder une même intensité tout au long du trek. Merci d'avoir pris le temps de remplir cette enquête, toujours essentielle pour améliorer constamment nos itinéraires. A bientôt, l'équipe Tirawa.
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Grande Traversée de la Cordillère Royale