La Péninsule Antarctique à bord d’un voilier d’exception

La Péninsule Antarctique à bord d’un voilier d’exception

  • Code voyage

    AN 610

  • Voyage de

    37 jours

  • Groupe de

    8 à 11 personnes

  • Rythme

    La Péninsule Antarctique à bord d’un voilier d’exception possède un niveau de 1 sur 5La Péninsule Antarctique à bord d’un voilier d’exception possède un niveau de 1 sur 5La Péninsule Antarctique à bord d’un voilier d’exception possède un niveau de 1 sur 5La Péninsule Antarctique à bord d’un voilier d’exception possède un niveau de 1 sur 5La Péninsule Antarctique à bord d’un voilier d’exception possède un niveau de 1 sur 5

  • Période idéale

    • Janv
    • Fév
    • Déc
à partir de 21 890 €
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Antarctique

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Ce voyage, classé parmi nos millésimes, est né de la passion de Christian Juni, l’un des trois fondateurs de Tirawa, pour le monde en général... Lire la suite

Ce voyage, classé parmi nos millésimes, est né de la passion de Christian Juni, l’un des trois fondateurs de Tirawa, pour le monde en général et pour l'Antarctique en particulier. Un périple d’exception qui mérite d’être savouré pleinement.
Cela va faire 45 ans que je voyage, j’ai arpenté pas mal de coins, j’ai aimé beaucoup d’endroits de notre orange bleue, j’en ai détesté quelques-uns… Et il y a une question que l’on me pose souvent… : « quel est ton coin préféré sur cette belle planète ? ». Je récuse d’ordinaire tout classement, pourtant si je devais élire un endroit, je répondrai « l’Antarctique, et uniquement en voilier… car cela change radicalement l’approche de ce sixième continent ». 
La Péninsule Antarctique, c'est le sud… Le grand sud, tout en bas du globe… Là-bas où, la tête à l’envers, on découvre la beauté des paysages dans la lumière d'un monde que le Cercle Polaire irise… Que dire de ces contrées uniques composées de masses glaciaires et de rocs désolés hantés de pétrels et de sternes tournoyant et piaillant dans l'air blême ? Que dire de ces terres pétrifiées et sèches caractérisées par un froid extrême, mais dont les régions côtières connaissent des régimes plus cléments et des températures, en été, parfois positives ? Comment décrire ce monde animal de manchots en procession se rendant à quelque mystérieux office sous l'œil rond d'éléphants de mer ou des phoques de Weddell, impassibles, contemplant l’apparition d’un orque ou d’une baleine à bosse dans le miroir des eaux grises et glacées ? Comment décrire cette lumière tellement subtile et de tous les tons qui vient habiller et donner vie à ce qui ne pourrait être sans elle ? 

Vous aimerez

  • Vivre le continent de l’extrême dans le confort et la chaleur de Marama
  • La possibilité d’explorer un des territoires les plus inaccessibles au monde
  • Navigation entre les icebergs gigantesques et les glaces, et au pied d’énormes glaciers
  • Observer la faune de très près : manchots, phoques, léopards de mer, baleines, orques…
  • Passage du Cap Horn et traversée du passage de Drake à la voile
  • Visite de sites historiques et de bases scientifiques
  • Le soleil ne se couche quasiment pas. La glace prend des teintes féériques

Les + Tirawa

  • Voyage tout compris de Paris à Paris (hors boissons en dehors de la croisière et pourboires)
  • Avant et après la croisière, visites des environs d’Ushuaia et de Buenos Aires
  • Double encadrement : Olivier Lehec et Christian Juni
Retour Jour par jour

Votre voyage

Pas de difficultés particulières pour ce voyage mais vivre en milieu clos (en dehors des nombreuses sorties à terre sur la Péninsule) pendant 4 semaines demande un état d’esprit ouvert, un bon sens de l’humour, de l’abnégation, de l’empathie ! Lors des descentes à terre, pas de sentiers, avoir au minimum un pied de randonneur est indispensable. La traversée du Drake peut être mouvementée, et le mal de mer une éventualité (rassurez-vous on s’acclimate vite et lors des navigations en Péninsule, il y a peu de gros mouvements de mer). Participer aux tâches quotidiennes, bien que non obligatoire, peut faire partie de l’ambiance générale détendue et agréable lors de ce genre de voyage. Faire des quarts, prendre la barre, nettoyer le pont… peuvent aussi être des activités à envisager. Il faut se rappeler que le capitaine (Olivier) est seul maître à bord !
La description complète de notre bateau, le Marama, est à consulter dans la rubrique "Informations pratiques > Hébergement"

Itinéraire jour par jour

Jour 1

Vol de Paris à Buenos Aires

Vol direct sur Air France au départ de Paris. Décollage prévu vers 10h30 et arrivée le même jour à l’aéroport... Lire la suite

Vol direct sur Air France au départ de Paris. Décollage prévu vers 10h30 et arrivée le même jour à l’aéroport international de Buenos Aires (20h30, heure locale). Récupération des bagages et route (environ 45 mn) pour le centre-ville de Buenos Aires. Nous ne resterons, à l’aller, qu’une seule nuit dans la capitale Argentine. Visites prévues au retour. Un préacheminement des villes desservies par Air France est possible (en supplément). Veuillez nous consulter.

Cette description au jour par jour, peut se lire de deux manières ! La description synthétique et courte de l’itinéraire est en script normal. Tout ce qui est en petit et en italique provient de la retranscription d’une expédition en Antarctique qui date de 2010 (et réalisée par l’auteur de cette fiche descriptive). Celle-ci est donnée afin d'illustrer une ambiance de ce que l’on peut vivre dans un univers spécial et hors du commun.

  • Hébergement : Hôtel dans le centre de Buenos Aires
Jour 2

Vol de Buenos Aires à Ushuaia

Court trajet pour l’aéroport Aeroparque, situé à proximité du centre-ville. Vol à destination de Ushuaia (4h de vol). A l’arrivée,... Lire la suite

Court trajet pour l’aéroport Aeroparque, situé à proximité du centre-ville. Vol à destination de Ushuaia (4h de vol). A l’arrivée, transfert pour un hôtel situé non loin du centre. On se remet doucement du décalage horaire et de la longueur du voyage. Nous sommes dans la ville la plus australe du monde (ça se sont les Argentins qui le disent… en fait la ville la plus australe se trouve, de l’autre côté du Canal de Beagle, sur l’ile Novarino : Puerto Williams !). Première balade, nous irons certainement jusqu’au port, où notre bateau est normalement à quai depuis quelques jours (juste de retour d’un autre périple en Antarctique avec un groupe de skieurs de randonnée). 
Note : Nous prévoyons de prendre le vol vers Ushuaia qui décolle d’Aeroparque vers midi.

  • Hébergement : Hôtel dans le centre ville de Ushuaia
  • Repas : Petit-Déjeuner, Déjeuner, Dîner
Jour 3

Visites à Ushuaia

Journée culture et balades dans la ville. Tout d'abord, passage par le petit musée Yamana qui retrace la vie des natifs de la Terre de Feu.... Lire la suite

Journée culture et balades dans la ville.
Tout d'abord, passage par le petit musée Yamana qui retrace la vie des natifs de la Terre de Feu. Quelques documents, des photos jaunies et un film tourné dans les années 1920 relatent les derniers témoignages de ces peuplades disparues. Les "Haush" (ou Manekenkn) résidaient uniquement dans le coin sud-est de la Isla Grande. Les "Ona" (ou Shelknam) avaient colonisé le reste de cette île, la plus grande de l'archipel. De grande stature, vêtus de peaux de guanaco, ils inspiraient le respect, voire la terreur ! Les "Yahgan" (ou Yamana) vivaient à moitié nus, la plus grande partie du temps sur leurs canots en écorce. Ils avaient colonisé toutes les rives des îles à l'Est de l'archipel. Les "Alacaluf" avaient de grandes ressemblances avec les Yahgan. Ils avaient colonisé les rives des îles de l'Ouest de l'archipel. Tous ces peuples ont disparu, anéantis par la bêtise humaine, les missionnaires, les maladies...
Poursuite par la visite du "musée de la fin du monde". Ce petit musée a été aménagé dans l'ancien bâtiment de la Banco de la Nacion. Il comprend quatre salles avec une partie ethnographie, la réplique d'un bazar central, une collection de photos sur le bagne d'Ushuaia et une grande collection d'oiseaux natifs taxidermisés.
Dernière visite de la journée : le musée maritime d'Ushuaia. Installé dans l'ancien bagne, il présente au fil des innombrables cellules de détenus, un ensemble de thèmes tels que le bagne, une galerie d'art moderne, une exposition de maquettes de bateaux, Ushuaia au fil des ans, l'Argentine et l'exploration antarctique... Une véritable réussite, qui tient aussi à la structure même du bâtiment.
Deuxième nuit à Ushuaia.

  • Hébergement : Hôtel dans le centre de Ushuaia
  • Repas : Petit-Déjeuner, Déjeuner, Dîner
Jour 4

Embarquement. Navigation J1

Dans la matinée, direction le port et embarquement. Il y aura quelques formalités à finaliser avant de lâcher les amarres (passage à... Lire la suite

Dans la matinée, direction le port et embarquement. Il y aura quelques formalités à finaliser avant de lâcher les amarres (passage à la préfecture maritime pour faire viser nos passeports). Installation dans les cabines, rangement des bagages, tour complet du bateau, briefing sur la sécurité… La matinée passera vite et suivant la météo, cap vers le petit village de Puerto Williams au Chili, ou bien vers le mouillage de l’estancia Haberton, en Terre de Feu.
Note importante : à partir de cet instant, le jour par jour est donné à titre purement indicatif. La météo et l’état de la mer sont des paramètres incontournables dans ce genre de voyage. 
Donc, suivant les conditions, nous privilégierons l’escale de Puerto Williams, située de l'autre côté du canal de Beagle, sur l'île Navarino. 25 milles marin nous séparent de notre escale du soir (pour info 1 mille = 1852 mètres). Au milieu du Beagle, il est possible de faire un petit arrêt devant les "Eclaireurs", un ensemble d'îlots qui sert de refuge à une colonie de cormorans et à une horde de lions de mer. Le mouillage est situé dans l'embouchure d'une rivière devant le village. Ambiance spéciale dans ce repère où des marins du monde entier se croisent, échangeant nouvelles et potins de la planète océan.

  • Hébergement : Bateau
  • Repas : Petit-Déjeuner, Déjeuner, Dîner
Jour 5

En mer. Navigation J2

Départ pour le passage de Drake ou attente à Puerto Williams pour une meilleure fenêtre météo. Juste pour... Lire la suite

Départ pour le passage de Drake ou attente à Puerto Williams pour une meilleure fenêtre météo.

Juste pour illustrer un peu les jours qui suivent, voici des extraits de mon journal de bord, lors de l’expédition que j’avais menée en Péninsule avec Paulo Pellecuer en 2010… 
27/02/2010. Encore des papiers ce matin à la préfecture maritime, puis une inspection générale du bateau (on ne rigole pas avec la sécurité au Chili !) et nous voilà enfin prêts. On large les amarres vers 13h30, direction Puerto Toro. Pas de vent pour la première partie dans le canal de Beagle, puis progressivement Eole se réveille. Le génois entre alors en action. Par 25 nœuds de vent arrière, nous filons vers notre escale. Une escadre de dauphins australs nous accompagne, sous le regard d'une nuée de pétrels géants et d'albatros à sourcils noirs. Passage au large de l'épave du "Logos", un navire qui s'est échoué en janvier 1988. Les mauvaises langues (certaines sont d'ailleurs à bord !) disent que Dieu lui-même a été bien sympa d'envoyer par le fond cette barcasse remplie d'évangélistes qui étaient venus délivrer la bonne parole aux derniers fuégiens (habitants de la Terre de Feu, littéralement fueginos) encore athées. Vers 17h30 nous accostons au quai du village, le plus austral du monde. C'est le troisième "plus austral" en trois jours, mais cette fois c'est le bon. Par 55°15'' de latitude Sud, Puerto Toro, avec ses trente habitants (dont 20 militaires), semble être l'endroit habité en permanence le plus austral du monde. Ce petit port est aussi le centre mondial de la pêche aux "centollas", alias crabes géants des Terres Australes. Les nouvelles de la météo confirment que demain... c'est journée noire comme dirait Bison Futé. Tous aux abris, la tempête va frapper au début du Drake.
28/02/2010. Le programme est simple. Au vu de la météo, nous devons passer cette journée à attendre une fenêtre en vue du passage du Drake. 7h30 du matin, le bateau s'éveille au passage d'un grain ! 8h30 du matin, grand bleu au-dessus de nos têtes, mais le vent hurle dans le Beagle, levant de temps à autres des "Williwauws", sortes de mini tornades locales (signe que le vent est supérieur à 50 nœuds dans le canal). Balade sur l'île au programme de la matinée. D'une crête nous découvrons le Paso Goree, chenal entre les îles Lennox et Navarino, porte d'entrée de l'Antarctique. Le vent souffle en rafales et la mer écume ! Retour au bateau pour un excellent repas alors que la pluie nettoie le pont. Les fichiers météo indiquent qu'à partir de demain midi, le vent va faiblir, ce qui va nous permettre de nous engager vers le grand Sud.

  • Hébergement : Bateau
  • Repas : Petit-Déjeuner, Déjeuner, Dîner
Jour 6

En mer. Navigation J3

Si la météo est bonne... nous serons certainement déjà dans le Drake, juste après le passage du Cap Horn. 01/03/2010.... Lire la suite

Si la météo est bonne... nous serons certainement déjà dans le Drake, juste après le passage du Cap Horn.

01/03/2010. La météo, comme prévu, semble correcte pour les prochaines 72 heures. Il est temps d'aborder le Drake, "la machine à laver" comme disent certains. Le Drake c'est quoi ? C'est le passage entre l'Amérique du Sud et le continent Antarctique. C'est là où les eaux du Pacifique se mélangent avec les eaux de l'Atlantique. Avant le grand départ, le carré se transforme en antichambre de grand couturier parisien, le temps des essayages des combinaisons de survie, des tenues de pont et des harnais de sécurité. Les ultimes préparatifs bouclés, nous larguons les amarres à Puerto Toro vers midi. Un calme plat inquiétant règne dans le Beagle que nous traversons au moteur. Puis soudain, alors que nous naviguons au large de Lennox, au milieu de la passe Oglander, c'est la baffe ! Vent de travers violent, le bateau se met à gîter un maximum. Il faut se cramponner, voire ramper sur le pont et dans le carré. Pour des non marins, le seul lieu tenable reste la position couchée dans la bannette. On dénombre quatre malades ce soir ! Dîner frugal à l'eau claire ! On ne rigole plus.

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  • Repas : Petit-Déjeuner, Déjeuner, Dîner
Jour 7

En mer. Navigation J4

Dans le Drake 02/03/2010. Finalement, contre toute attente, la nuit fut plutôt calme. Le vent a nettement faibli et le moteur... Lire la suite

Dans le Drake

02/03/2010. Finalement, contre toute attente, la nuit fut plutôt calme. Le vent a nettement faibli et le moteur a même dû entrer en action entre minuit et 7 heures du matin. La vie à bord s'est ralentie, peu de sorties, sauf pour Alain et Gilles qui veillent aux réglages des voiles. Car, étonnant pour les néophytes que nous sommes, c'est le pilote automatique qui donne l'allure ! Et il fait des merveilles cet homme invisible aux commandes de la barre. Voiles en ciseaux, vent arrière, nous filons entre 7 et 8 nœuds plein sud. A midi, Christophe s'est transformé en "Paul Bocuse" et nous a mitonné un plat de pâtes... dont on va longuement se rappeler. Dans l'après-midi le soleil montre son nez. On se croirait presque sous les alizés ! On ne dénombre plus de malade à bord, tout le monde commence à s'amariner. Alain nous a donné la règle des trois F (faim, fatigue, froid) comme maxime à retenir.

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Jour 8

En mer. Navigation J5

... On sera toujours dans le Drake ! 03/03/2010. Il y a un grand contraste entre la vie à l'intérieur du... Lire la suite

... On sera toujours dans le Drake !

03/03/2010. Il y a un grand contraste entre la vie à l'intérieur du bateau (chaud, confortable...enfin, c'est relatif) et la survie à l'extérieur (froid, humide, venté, exposé). Le pilote automatique continue à faire des merveilles, sous le regard de nos deux skippers qui veillent. A l'aide des fichiers météo, Alain nous programme une arrivée en péninsule pour jeudi dans la nuit. Comme il y a pleine lune, nous devrions être capables de mettre le bateau à l'abri dans l'archipel de Melchior. Toute la journée, un bon vent arrière (entre 25 et 35 nœuds) nous pousse vers le Sud. Kotick surfe sur les vagues. Une nouvelle nuit arrive. Les nuits dans le Drake... parlons-en ! Il est capital de mettre en place des quarts de nuits. Christophe, Manu et Paulo assisteront à tour de rôle nos deux skippers. Connaissez-vous les 40ème rugissants ? Avez-vous entendu parler des 50ème hurlants ? Nous vivons les 60ème vigilants. Les premiers cailloux blancs (glaces flottantes) nous sont apparus en fin d'après-midi. Cette nuit devra donc être mise sous haute surveillance. Avec une eau à 1,4°C, une température extérieure de 1,9°C, un vent irrégulier entre 25 et 33 nœuds, nous surfons entre 7,5 et 9 nœuds. Nous sommes donc attachés avec nos harnais. Ces instants sont magiques entre lune, vagues, pétrels et vent qui nous font tanguer, giter, rouler, surfer et tomber. Nous sommes meurtris à passer d'une position à une autre. Du carré aux bannettes, entre cuisine et salle de bain nous prenons des coups et nous acceptons notre sort que nous sommes tous venus chercher.

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Jour 9

En mer. Navigation J6

... La fin du Drake approche !

 

Jour 10

En mer. Navigation J7

Nous devrions être en vue de la péninsule... 04/03/2010. Le vent a franchement tourné à l'Ouest, ce qui rend la progression... Lire la suite

Nous devrions être en vue de la péninsule...

04/03/2010. Le vent a franchement tourné à l'Ouest, ce qui rend la progression plus difficile. Le bateau gîte à nouveau et chaque déplacement est plutôt scabreux. La vigilance doit rester constante, nous avons croisé quelques beaux glaçons qu'il est capital d'éviter. Les prévisions d'Alain quant à notre arrivée dans la nuit se confirment. Finalement, c'est au clair de lune, au milieu d'un dédale d'ilots glaciaires, que nous mouillons. Il est minuit et cela fait exactement 3 jours et demi que nous sommes partis de Puerto Toro (pour les marins cela correspond à 586 milles en 84 heures). La tension se relâche et c'est au son de quelques bouchons que nous fêtons notre bonheur.

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Jour 11

Arrivée en Péninsule : Archipel de Melchior. Navigation J8

Généralement nous arrivons dans l’archipel de Melchior, qui nous offre une immersion immédiate et totale dans les paysages de la planète blanche. Balades à terre... Lire la suite

Généralement nous arrivons dans l’archipel de Melchior, qui nous offre une immersion immédiate et totale dans les paysages de la planète blanche. Balades à terre pour se dégourdir après ces jours de traversée.

05/03/2010. Hier jeudi, vers 20h, Manu notre compagnon belge a aperçu à l'horizon, à la faveur d'une éclaircie, une gigantesque barrière de montagnes blanches. Ce sont en fait à bâbord l'île de Brabant et à tribord l'île d'Anvers. Eh oui... notre entrée glorieuse dans la péninsule Antarctique fera honneur au grand explorateur belge : Adrien de Gerlache, qui en 1897 emprunta avec le "Belgica" l'itinéraire que nous sommes en train de suivre. Il baptisa de manière très patriotique ces premières îles en leur donnant respectivement le nom de la province de la capitale et le nom de la plus importante ville des Flandres. Suivra peu après le détroit de Gerlache... où nous allons naviguer par la suite. Un beau lever de soleil nous accueille ce matin, mais des nuages lenticulaires, signe de grand vent en altitude, trônent au dessus du Mt Parry, un imposant sommet glaciaire de l'île Brabant. Aujourd'hui nous avons décidé de reposer nos estomacs et nos têtes, en restant à l'ancre dans cette passe Andersen (latitude 64°18'09'' Sud, longitude 62°58'40'' Ouest), au cœur de l'archipel Melchior. Curieuse toponymie d'ailleurs que l'ensemble des noms des îles de cet archipel : chaque île est nommée d'une lettre de l'alphabet grec (alpha, beta, teta...) et la passe Andersen est située entre eta et omega.

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Jour 12

Archipel de Melchior

Suivant le retard ou l'avance... Navigation dans l'archipel de Melchior.

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Jour 13

De Melchior à Enterprise. Navigation J10

Navigation au milieu des icebergs et des baleines vers l’île Nansen. Mouillage unique appelé Enterprise dû à l’épave sur laquelle on s’amarre !  Lire la suite

Navigation au milieu des icebergs et des baleines vers l’île Nansen. Mouillage unique appelé Enterprise dû à l’épave sur laquelle on s’amarre ! 

19/03/2010 ... L'étrave monte puis plonge dans les flots. Nous voilà déjà dans un avant-goût de Drake. Ce tour de manège, style montagnes russes, ne prend fin qu'en vue de l'épave d'un baleinier norvégien échoué dans une baie de l'île Enterprise. Il est 21 heures, la nuit tombe ... et nous devons nous amarrer à ce tas de ferraille. Manoeuvre délicate qui nécessitera quelques acrobaties réalisées par Paulo, en équilibre sur le bastingage rouillé de la coque. Ecoutes, contre écoutes, amarres à terre, pare-battage... la houle et le vent qui entrent dans cet abri naturel rendent les réglages délicats.

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Jour 14

Autour de Enterprise. Navigation J11

Exploration des anciennes baleinières autour d’Entreprise, balades à pied et en annexe pour découvrir les merveilles de l’Antarctique.

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Jour 15

De Enterprise à Paradise Bay. Navigation J12

Découverte de Paradise Bay et de ses énormes glaciers. Cette baie n’a pas usurpé son nom. En effet la mer y est souvent miroir, le reflet des montagnes et des glaciers donnent... Lire la suite

Découverte de Paradise Bay et de ses énormes glaciers. Cette baie n’a pas usurpé son nom. En effet la mer y est souvent miroir, le reflet des montagnes et des glaciers donnent un air paradisiaque à cette baie que les baleines affectionnent particulièrement. Visite de la base chilienne Gonzales Videla.

07/03/2010. Départ matinal sous un ciel plombé. Pas de vent, c'est donc au moteur que nous allons avancer aujourd'hui. Destination prévue : Port Lockroy. En fait, au vu des derniers fichiers météo reçus ce matin et qui annoncent un retour de vents tempétueux de secteur Ouest pour demain, le boss décide d'aller mettre le Kotick à l'abri dans la Baie Paradis. Après avoir doublé la pointe Van Ryswyck à l'extrémité Est de l'île d'Anvers, nous tombons sur un gros glaçon tabulaire qui sert de plage de bain à un léopard des mers et à un phoque crabier. Beau spectacle, d'autant plus qu'un généreux rayon de soleil vient éclairer les pentes raides des montagnes qui plongent dans le détroit de Gerlache. Cap plein sud pour doubler l'île Lemaire par bâbord afin d'entrer dans le canal Lientur. Des paquets de growlers (résidus de glace, issus de la fragmentation des icebergs) et quelques icebergs bien imposants nécessitent une grande attention. Spectacle unique dans la baie du Paradis où l'on admire d'énormes glaciers qui se jettent dans la mer. Mouillage dans une anse totalement abritée des vents.

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Jour 16

Paradise Bay

Séjour au Paradis ? 08/03/2010. Comme prévu, mauvais temps sur notre belle baie du Paradis ! Un petit coup de zodiac, et nous débarquons... Lire la suite

Séjour au Paradis ?

08/03/2010. Comme prévu, mauvais temps sur notre belle baie du Paradis ! Un petit coup de zodiac, et nous débarquons à la base argentine "Almirente Brown". Une colonie de manchots papous nous accueille. Comme la base est à moitié abandonnée, les charmants volatiles ont repris possession des lieux. C'est l'époque de la mue chez les parents papous, ce qui les empêche d'aller plonger dans les eaux glaciales, car, lors de cette mue, leurs plumes n'assurent plus leur rôle d'étanchéité. Résultat, les jeunes qui sont nés durant l'été crèvent la faim et sont finalement obligés d'aller chercher eux même leur nourriture à l'océan. Et là, les phoques léopards attendent leurs proies faciles ! Vivant en symbiose avec les papous, deux autres bêtes à plumes sont présentes. Le chionis blanc se nourrit en partie des éléments non digérés qui se trouvent dans les déjections des manchots. Ce sont aussi de bons voleurs d'œufs ! Quant au Skua (labbe antarctique), il guette, entre autres, les jeunes manchots malades et n'hésite pas à accélérer leur trépas. Dures réalités de la vie sauvage !
Quelques mots au sujet de la base Almirente Brown. Crée en 1951, à but scientifique, elle a partiellement été détruite par un incendie en 1984. Selon l'histoire avec un petit "h", alors que cette base fonctionnait tout au long de l'année (hiver compris), le médecin en charge de l'équipe qui avait déjà passé 12 mois sur place, aurait reçu l'information comme quoi, faute d'un autre médecin volontaire remplaçant..., il devait rester en Antarctique une année supplémentaire ! Rempli de désespoir, il aurait alors trouvé la solution en mettant "involontairement" le feu à une partie de la base, qui fût de ce fait fermée illico presto, équipage rapatrié en Argentine. Petite note concernant les températures. Alors que beaucoup de monde associe Antarctique et températures extrêmes (ce qui est vrai en fonction de la latitude et de l'époque de l'année), en ce qui nous concerne (c'est la fin de l'été en hémisphère sud), à notre latitude actuelle (65° sud, ce qui correspond entre autres à celle de l'Islande) et au niveau de la mer le thermomètre n'est pas encore descendu en dessous de 0° Celsius. Par contre la température ressentie plonge dès que le vent entre en action (effet windchill) et lorsque l'humidité est importante.

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  • Repas : Petit-Déjeuner, Déjeuner, Dîner
Jour 17

De Paradise Bay à Port Lockroy. Navigation J14

Traversée du Détroit de Gerlache vers le mouillage de Port Lockroy. Un endroit idyllique à côté d’une colonie de manchots papous.... Lire la suite

Traversée du Détroit de Gerlache vers le mouillage de Port Lockroy. Un endroit idyllique à côté d’une colonie de manchots papous. De nombreux phoques et léopards de mer, qui guettent les petits manchots…

17/03/2010. Aujourd’hui… c'est presque l'été ! Le thermomètre affiche (à l'abri du vent) la température record de 12° Celsius. Du coup le lunch est servi sur le pont, et une baleine à bosse en profite pour nous faire un petit coucou. Traversée du canal Lemaire, un couloir enchâssé entre deux massifs glaciaires. C'est somptueux et cela fait froid dans le dos ! Il nous faut viser maintenant le cap Errera situé au bout de l'île Wiencke et entrer dans le canal Peltier. L'imposant sommet de Luigi Di Savoy barre l'horizon. Au détour d'un coude du canal, nous découvrons la baie où se nichent les îles Goudier. Sur une de ces îles, les quelques maisons de Port Lockroy donnent un air presque civilisé à ce lieu écrasé par les glaciers environnants. Mouillage simple sur l'ancre, les mousses sont en congé ce soir !

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Jour 18

Autour de Port Lockroy. Navigation J15

Visite du musée de Port Lockroy et votre chance d’envoyer une carte postale d’Antarctique ! Découverte de cet endroit hors du temps !

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Jour 19

De Port Lockroy à l’île Booth. Navigation J16

Nous emprunterons le détroit de Lemaire (le fameux “Kodak Valley” !) et nous irons mouiller à l’île Booth, sur le site du premier hivernage... Lire la suite

Nous emprunterons le détroit de Lemaire (le fameux “Kodak Valley” !) et nous irons mouiller à l’île Booth, sur le site du premier hivernage de Charcot avec le voilier Le Français. Superbe balade à terre vers le cairn de Charcot, d’où le panorama sur le cimetière d’icebergs est grandiose.

10/03/2010. Le capitaine a réglé le réveil à 5h45. Du fond de nos couchettes on peut entendre un vent violent. Comme nous le pressentions, le boss décide d'appliquer la maxime "horizon pas net, marin reste à la bannette". Second lever vers 8h30. On s'imagine alors rester une nouvelle journée dans la baie du Paradis. Cela va bientôt ressembler au Purgatoire mais on nous l'avait bien dit "en Antarctique... il faut savoir rester patient !". On bulle, on discute, on lit, on mange et soudain, l'espace d'un instant, c'est le coup de feu ! Le capitaine annonce un départ imminent, prenant de court Paulo qui est aujourd'hui de corvée de vaisselle. En 15 minutes nous passons de l'hiver glauque à la lumière fantastique qui illumine la baie du Paradis. 14h45, départ sur les chapeaux de roue. La mer s'est calmée, le vent a tourné. Les appareils photos crépitent. C'est presque l'été sur le pont (du moins sur la face exposée au Nord, c'est-à-dire au soleil). Au loin le cap Renard et sa falaise verticale de 740 mètres indiquent le chemin à suivre. Des baleines de Minke croisent notre chemin régulièrement. Passé le vrai, puis le faux cap Renard, nous mettons la barre en direction de l'île Cholet, du nom de l'un des membres de l'équipe du capitaine Charcot. Au-dessus de notre mouillage, le cairn que Charcot à construit, lors de son premier hivernage avec son navire "le Français" durant l'hiver 1904, veille sur nous. Ce soir nous avons dû, en plus de l'ancre, fixer deux amarres à l'arrière du bateau, un nouveau vent fort étant annoncé dans la nuit.

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  • Repas : Petit-Déjeuner, Déjeuner, Dîner
Jour 20

De l’île Booth à l’île de Petermann. Navigation J17

Visite de l’île Petermann (grande colonie de manchots) et mouillage dans le dédale des îlots de Pléneau. Les paysages sont toujours... Lire la suite

Visite de l’île Petermann (grande colonie de manchots) et mouillage dans le dédale des îlots de Pléneau. Les paysages sont toujours magiques, balade en zodiac dans le cimetière d’icebergs.

11/03/2010. Le baromètre continue à jouer au yoyo. Après être descendue dans la zone tempête à 970 millibars, la pression donne enfin quelques signes positifs ! Débarquement en zodiac sur la péninsule de l'île Booth, là où trône le cairn édifié par Charcot. Montée en zigzag sur un ensemble de blocs en granite jusqu'au signal. Cela devient notre premier (!) sommet, culminant à l'altitude respectable de 61 mètres. La vue y est fantastique, entre autre sur la baie située au Sud et qui sert de cimetière à icebergs. Nous y descendons d'ailleurs sur ce versant sud, en faisant très attention aux attaques de skuas qui, tels des Spitfires, nous plongent dessus en lançant des cris stridents. Les rivages de cette baie abritent des colonies des trois manchots présents dans la zone : manchots papous, jugulaires et Adélie. Nous découvrons par hasard un seul représentant d'une quatrième espèce : un manchot macaroni, dont l'habitat normal est en Géorgie du Sud. Sur un névé nous surprenons un pétrel géant en train de se délecter de quelques magrets de manchot. Une fois repu, ce volatile imposant par la taille laisse la place à une horde de skuas bruyants qui attendaient patiemment leur tour. Quelques otaries à fourrure se prélassent sur la plage. C'est presque une visite dans un zoo exotique, d'autant que la température est fort clémente. Vers 16 heures, départ pour notre prochain mouillage : la base de Vernadsky. Sous les glaciers suspendus du Pic Wandel, nous admirons les trois mâts du navire Europa qui a jeté l'ancre dans la baie. Des phoques léopards, crabiers et de Weddel prennent le soleil sur leurs glaçons "privés". Au large de Petermann Island, une baleine à bosse accompagnée de sa progéniture vient jouer autour du bateau pendant un long moment. 

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Jour 21

De l’île de Petermann à la base Vernadsky. Navigation J18

Si la glace le permet, nous descendrons encore plus Sud jusqu’à la base Ukrainienne Vernadsky. Le mouillage est à nouveau sublime, beaucoup de balades possibles... Lire la suite

Si la glace le permet, nous descendrons encore plus Sud jusqu’à la base Ukrainienne Vernadsky. Le mouillage est à nouveau sublime, beaucoup de balades possibles en zodiac et en kayak. Bien entendu nous rendrons visite à nos amis ukrainiens, qui nous accueillent toujours avec plaisir dans le bar le plus austral au monde pour gouter leur vodka distillée sur place. 

11/03/2010. Poursuite de la navigation, au milieu du "brash" (terme qui désigne la surface de la mer totalement encombrée de glaces de taille variable, et qui oblige à avancer à 1 ou 2 noeuds). Nous longeons la falaise ininterrompue de glace, ultime mouroir des gigantesques glaciers de la péninsule. Notre moyenne horaire a fortement diminué et ce n'est que vers 20h30 que nous arrivons dans le labyrinthe des Iles Argentines, au milieu desquelles repose la base ukrainienne de Vernadsky. Cette base fut cédée pour une livre symbolique par la couronne anglaise à la nation qui leur offrirait les meilleures garanties pour la continuité de son entretien. Les Anglais ont concentré l'ensemble de leurs activités en Antarctique dans la base de Rosera, située sur l'île Adélaïde, un peu plus au Sud. Double amarre arrière et ancre à l'avant. Les mousses du capitaine ont maintenant un peu l'habitude de ces manœuvres de pont.

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Jour 22

Autour de la base Vernadsky. Navigation J19

Découverte de la base, zodiak aux alentours. Le bateau reste dans les environs de la base. 15/03/2010. Nous sommes au cœur de la... Lire la suite

Découverte de la base, zodiak aux alentours. Le bateau reste dans les environs de la base.

15/03/2010. Nous sommes au cœur de la dépression qui stagne sur la péninsule. Bien abrité dans le dédale des îles Argentines, notre navire est un petit havre de chaleur. Ce matin, visite de la base Vernadsky. C'est bientôt la relève pour les 13 hommes qui font vivre le site. Un an sur place ... c'est long, surtout durant les six mois de l'hiver austral. Certains en sont à leur sixième campagne. Ils reçoivent la visite quasi systématique de tous les clients des "cruise ships" qui descendent en Antarctique. La vente d'enveloppes de la base, de timbres et d'artisanat "local" sert à arrondir leurs fins de mois. A part cela les scientifiques font des mesures sur l'ozone, l’ionosphère, le géomagnétisme. Vernadsky abrite aussi le bar le plus austral du monde, décoré en partie par des soutien-gorge, abandonnés sur place par leurs propriétaires, ce qui doit assurément réchauffer le cœur des membres de la base (sans mauvais jeu de mot !). La base de Vernadsky est située à 65°15 Sud et 64°16 Ouest.

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Jours 23 à 24

De Vernadsky à Melchior ou Déception. Navigation J20 et J21

Il est venu le temps de faire demi-tour. Nous remontons vers le Gerlache puis vers Cuverville ou les Shetlands du Sud si nous en avons le temps. Nous regagnerons l’archipel de... Lire la suite

Il est venu le temps de faire demi-tour. Nous remontons vers le Gerlache puis vers Cuverville ou les Shetlands du Sud si nous en avons le temps. Nous regagnerons l’archipel de Melchior ou bien l’île Déception pour attendre un bon créneau météo pour le retour.

21/03/2010. Si nous n'avions pas pris la décision de plier bagages hier soir... peut être aurions nous différé notre remontrée du Drake. En effet ce matin, l'astre solaire daigne envoyer ses rayons sur les glaciers environnants. Le thermomètre a par contre nettement plongé sous la barrière du zéro Celsius, rendant le pont glissant comme une patinoire, la couche de neige humide en ayant profité pour se changer en une carapace de glace. Donc malgré ce soleil matinal qui nous susurre hypocritement à l'oreille "... mais restez donc encore un peu, profitez de mon éclat généreux pour faire de jolies courbes ... !", notre capitaine, l'œil rivé sur la "fenêtre" qui s'ouvre pour les quelques jours à venir, nous conforte dans notre décision de retraverser le Drake. Il nous faudra 5 heures pour préparer le bateau. Arrimer tout ce qui peut l'être, ranger l'annexe (plus facile de plier des tôles que cette carcasse en caoutchouc pétrifiée dans la glace), finir la cuisson de quelques pains, placer des boutes sur la baleinière en prévision d'autres voyages (acrobaties réalisées par notre grand Paulo, attaché à la drisse de spi et qui joue au funambule), puis finalement larguer les amarres. Il est 12h30 et c'est le départ. Du coup le soleil, mécontent que nous n'ayons pas cédé à ses appels de sirène, se voile, disparaît et se fait remplacer par un doux coulis d'air glacé agrémenté de quelques flocons de neige bien cinglants. Traversée du détroit de Gerlache, passage par le canal Schollaert, navigation entre l'île d'Anvers et l'archipel Melchior et finalement vers 17h30 l'immense Drake nous ouvre les bras. Pour nous souhaiter la bienvenue, celui-ci nous offre une première nuit pleine de bonnes intentions : glaces flottantes, icebergs, froid, neige, brouillard ...

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Jour 25

Destination le cap Horn, via le passage du Drake. Navigation J22

Traversée du Drake vers le Cap Horn. 22/03/2010. Ça secoue dans le passage du Drake ! Donc, au matin du lundi 22 mars, l'équipage... Lire la suite

Traversée du Drake vers le Cap Horn.

22/03/2010. Ça secoue dans le passage du Drake ! Donc, au matin du lundi 22 mars, l'équipage est passablement lessivé (au propre et au figuré) après une nuit de bataille contre les éléments. Nous passons notre journée sous pilote automatique à guetter à tour de rôle les éventuels glaçons qui abimeraient à coup sûr la coque du Kotick.
Nuit du 22 au 23 mars : assez calme. Le Drake nous fait les yeux doux. Le soleil est même là le matin du 23, nous laissant la possibilité de prendre le petit déjeuner en terrasse (mais quand même à l'abri du rouf !). Dans l'après-midi tout se rebouche et cela " brasse " pas mal dans le carré, rendant la position couchée particulièrement adaptée. Le capitaine consulte fréquemment les fichiers météo et les " gribs " car une grosse tempête est annoncée dans le nord du Drake.

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Jour 26

Destination le cap Horn, via le passage du Drake. Navigation J23

Poursuite de la remontée. 24/03/2010. Le 24 mars au matin, alors que le baromètre est remonté à fond les manettes (993... Lire la suite

Poursuite de la remontée.

24/03/2010. Le 24 mars au matin, alors que le baromètre est remonté à fond les manettes (993 millibars), le ciel est bas et le vent s'est calmé. Contre toute attente (pour les néophytes non marins que nous sommes), et alors que la mer est plutôt tranquille, le capitaine décide de mettre le bateau à la cape, c'est-à-dire de réduire au maximum la grand-voile (en prenant 3 ris) et de laisser le navire plus ou moins stationnaire. Résultat, nous ne voguons plus qu'à 2 noeuds, et la vie à bord redevient relativement calme. C'est un peu comme dans le Désert des Tartares de Buzzati, on attend un ennemi qui semble ne pas venir ! L'analyse des fichiers de vent (gribs) par le capitaine montre cependant que 50 milles plus au nord, la folie s'est emparée de la mer. Finalement vers 22 heures nous reprenons notre route...

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Jour 27

Destination le cap Horn, via le passage du Drake. Navigation J24

Soeur Anne, ne vois tu rien venir ??? 25/03/2010. Que dire de la nuit qui a suivi... Rapidement nous nous sommes retrouvés dans le... Lire la suite

Soeur Anne, ne vois tu rien venir ???

25/03/2010. Que dire de la nuit qui a suivi... Rapidement nous nous sommes retrouvés dans le vortex ! La dépression avait encore quelques surprises pour nous. Cela a (comme on dit dans le 93) bastonné dur ! Vents en rafales jusqu'à 45 / 50 noeuds, mer démontée, creux immenses ... Pratiquement sans aucune voile dehors, le Kotick tape allégrement les 9 à 10 nœuds constants. A l'intérieur on compte les coups de boutoir des vagues contre la coque. Vouloir se déplacer dans le carré relève de l'inconscience. Lors des rares manœuvres effectuées par Alain et Gilles on peut voir leurs visages se contracter un peu plus avant d'aller braver la tempête, on peut admirer leur manière de se mouvoir sur le pont (mi araignée, mi Gollum). Finalement vers 8 heures du matin en ce 25 mars, la tempête s'estompe et il faut même réveiller les 85 chevaux du moteur pour progresser. La courbe de la pression atmosphérique ressemble à celle des cours de bourse lors d'une grande crise. Quelques grains malicieux vont et viennent, faisant régulièrement replonger l'étrave du bateau dans le noir des flots. 18 heures : " Terre " annonce Christophe, la vigie de service. Une montagne grise, en forme de pain de sucre, pointe son nez au dessus de l'horizon : le Cap Horn. Le Drake, voyant que sa furie ne nous a pas englouti, décide alors, grand Seigneur, de nous offrir un magnifique coucher de soleil avec le bout de l'Amérique Latine comme ligne d'horizon. C'est la résurrection à bord. Marie résilie son abonnement avec la bassine bleue, Paulo retrouve le tire-bouchon pour immoler quelques bouteilles de blanc, Christophe coupe les saucissons en guise d'hosties. La messe est finalement célébrée sur le pont. Il est 21h30 lorsque nous passons entre les îles Deceit, marquant l'entrée dans la baie de Nassau. Cap sur l'île Lennox que nous pensons atteindre dans la nuit.

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Jour 28

Du Cap Horn à Puerto Williams. Navigation J25

Possible débarquement au Cap Horn (dépend de la météo, de l'état de la mer, du timing...). Poursuite vers Puerto Williams ou... Lire la suite

Possible débarquement au Cap Horn (dépend de la météo, de l'état de la mer, du timing...). Poursuite vers Puerto Williams ou Haberton.

26/03/2010. Mouillage paisible dans la baie de Lennox. Nuit délicieuse... Nous ne sommes plus obligés de nous encorder dans nos bannettes, avec comme berceuse le doux bruit d'un avion à réaction. A quelques milles de Lennox, le capitaine, au milieu de la nuit, a mis une nouvelle fois son bateau à la cape. De nombreux casiers de pêcheurs, invisibles dans l'obscurité, balisent l'endroit. Vu le calme et le sommeil profond engrangé, tout le monde se retrouve sur le pont pour admirer l'aube naissante. Il faut dire que nous allons être gâtés par un lever du jour exceptionnel... Pendant presque deux heures, entre la petite pointe du jour et le soleil bien réveillé, nous assistons à la création du Monde. Un Dieu " aquarelliste " repeint le ciel à chaque seconde avec une palette de toutes les couleurs existantes, du rouge carmin au violet électrique en passant par tous les bleus et les jaunes imaginables. Arrivée tranquille dans une baie de l'île Lennox. Nous jetons l'ancre en face du bâtiment flambant neuf construit par la marine chilienne. Nous sommes, rappelons-nous-en, sur l'une des trois îles de la dispute avec l'Argentine. L'Armada chilienne veille. Depuis hier et notre passage sous le Horn, nous sommes sous le contrôle des radars de l'armée. Et au Chili on ne rigole pas avec l'autorité ! A peine ancrés, nos vieux amis pêcheurs (rencontrés à Puerto Toro au début de notre périple) approchent leurs petits navires. " Trueco, trueco ... " lancent-ils par-dessus leurs bastingages. Ils nous proposent d'échanger victuailles, bières et quelques bouteilles contre de délicieux crabes et des poulpes fraîchement pêchés. Dans l'après-midi, nous accostons sur la plage en zodiac. Marche le long de la berge jusqu'à une crique qui fut autrefois un repère de chercheurs d'or. Cela fait du bien de fouler à nouveau notre bon vieux plancher des vaches et de baigner dans la verdure ! Dans la soirée, deux autres voiliers viennent mouiller dans la baie. Ce sont deux autres embarcations " charter " qui font découvrir à leurs clients les canaux de Patagonie. Promesse est faîte de se retrouver au " Micalvi " à Puerto Williams (… Le Micalvi… a fermé ses portes, tristesse !). La tension de la traversée du Drake étant brutalement retombée, la soirée ... s'est prolongée fort tard. La bonne gestion de la cave du Kotick a permis de doubler (tripler diront certains...) la ration quotidienne de " tinto ". Même Marie, habituellement si sobre, a été vue en train d'écluser quelques gorgeons de rouge argentin ! La soirée aurait pu durer plus longtemps si notre vénérable capitaine n'avait pas eu des maux avec la télécommande de la chaîne stéréo du voilier, qui inlassablement lui répétait " Welcome " alors qu'il voulait écouter un morceau de musique africaine. Au dire des témoins de la scène, Gilles l'aurait arrêté pince coupante et marteau à la main, alors qu'il proférait quelques injures en castillan (que le rédacteur se refuse à transcrire ...) à l'encontre de cette satané machine.

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Jour 29

Navigation dans le Beagle. Navigation J26

Poursuite de la navigation... 27/03/2010. Grasse matinée. Comme disent nos amis suisses " Y a pas le feu au lac ... ".... Lire la suite

Poursuite de la navigation...

27/03/2010. Grasse matinée. Comme disent nos amis suisses " Y a pas le feu au lac ... ". Avant de remonter l'ancre, d'autres pêcheurs viennent refaire un peu de troc ! Déjeuner de poulpes accommodés de riz " taliban " (recette d'Alain, tenue secrète, ... et qui réchauffe bien le gosier). Cap sur l'île Picton. 5 heures au moteur ... car pas le moindre souffle de vent ! Beau mouillage dans une crique bien abritée. Certains débarquent, en même temps d'ailleurs qu'un grain, pendant que d'autres bullent dans le carré, à moitié endormis par la chaleur du poêle. Avant le dîner, séance cinéma. Alain nous passe le film de " Où vas-tu Basile ", relatant sa première expédition au long cours. Que de chemin parcouru depuis ...

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Jour 30

Arrivée à Puerto Williams. Navigation J27

Nous devrions arriver ce jour à Puerto Williams (ou à Haberton si nous ne sommes pas passés par Puerto Williams à l'aller). Dernière soirée... Lire la suite

Nous devrions arriver ce jour à Puerto Williams (ou à Haberton si nous ne sommes pas passés par Puerto Williams à l'aller). Dernière soirée à bord. La nostalgie commence à nous envahir !

28/03/2010. Un matin pluvieux nous accueille ! Décision est prise de mettre le cap directement sur Puerto Williams. Des paquets de " kelpe " (algues) rendent le départ un peu compliqué ! Le vent au portant nous replonge rapidement dans ce que nous avions déjà oublié : le bateau gite ! Les réflexes de se mouvoir lentement refont surface. Finalement c'est le soleil qui nous attend devant Puerto Williams. Amarrage en quatrième position sur l'épave du Micalvi. Une certaine fébrilité, voire agitation règne dans le carré. Pour comprendre cet état, nous vous recommandons la lecture de " Hommage au Grand Sud ", coécrit par Eric Orsenna et Isabelle Autissier, spécialement le chapitre consacré à cette localité. Nous entrons dans le mythe d'un lieu sacré pour les marins de tout poil. Le passage dans ce bar du bout du monde est un moment de pure anthologie (comme je l’ai dit plus haut… ce lieu est actuellement fermé !). Certains de notre équipe n'y passeront qu'une heure, prétextant certainement que l'endroit est fort enfumé et que le ratio vieux loups de mer / jeunes damoiselles est fort défavorable ! D'autres ne retrouveront leur bannette qu'au petit jour !

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  • Repas : Petit-Déjeuner, Déjeuner, Dîner
Jour 31

Retour à Ushuaia. Navigation J28

Arrivée à Ushuaia dans l’après-midi puis direction le même hôtel qu’à l’aller. Il faut maintenant se réhabituer à un sol qui ne... Lire la suite

Arrivée à Ushuaia dans l’après-midi puis direction le même hôtel qu’à l’aller. Il faut maintenant se réhabituer à un sol qui ne bouge pas. Après le mal de mer… le mal de terre !

Je ne résiste pas à mettre encore certaines de mes mémoires de cap-hornier pour cette fin de chapitre…
30/03/2010. Le Kotick pointe l'étrave dans le port d'Ushuaia. Un matin de cristal. Pas un nuage dans le ciel. Le baromètre (qui avait plongé à 960 millibars en Antarctique) bat des records : 1006 millibars ! Comme nous avons déjà effectué les formalités de douane et police, départ à 10 heures. Pas une ride sur le canal Beagle. C'est au moteur que nous allons rejoindre Ushuaia en 5 heures. Retour à la " civilisation ". Il y a d'ailleurs plein de manifestations dans les rues. Des thèmes bien connus des français sont hurlés par les protestataires qui bloquent les carrefours : " plus de pognon pour chacun et moins de riches " ... air bien connu ! Passage par la case immigration à la préfecture militaire, déchargement des kilos de bagages.
04/04/2010. Pour moi, Christian Juni, rédacteur des textes qui sont parus sur ce blog, c'est l'heure du bilan. Pour ce dernier petit paragraphe je vais donc troquer le " nous " par le " je " ! Ce n'est pas une mince affaire que de partager 45 jours de vie commune avec un petit groupe dans un espace aussi restreint qu'un bateau. Je ne pensais pas que cela se passe aussi bien. Cela ne veut pas dire que tout a toujours été parfait, chacun ayant son caractère plus qu'affirmé... ! Nous avons vécu des moments d'émerveillement, des moments de peurs, des instants de tension, des fous rires. Nous avons partagé quelques ( !) verres, quelques bons morceaux d'agneau du Drake. Nous avons pris de la neige sur la tête, quelques (rares) coups de soleil. Certains étaient des assidus aux manœuvres sur le pont, d'autres des abonnés aux bannettes ... 

  • Hébergement : Hôtel dans le centre de Ushuaia
  • Repas : Petit-Déjeuner, Déjeuner, Dîner
Jour 32

Ushuaia. Baie de Lapataia

Ce matin, après un petit déjeuner dans un univers non mouvant, petit transfert de 12 kilomètres à l’Ouest de Ushuaia, vers le parc national de la Terre de Feu,... Lire la suite

Ce matin, après un petit déjeuner dans un univers non mouvant, petit transfert de 12 kilomètres à l’Ouest de Ushuaia, vers le parc national de la Terre de Feu, à la frontière avec le Chili. C'est le parc le plus austral d'Argentine. Le parc de la Terre de Feu couvre une superficie de 63 000 hectares et abrite une grande variété d'écosystèmes, notamment des forêts, des montagnes, des lacs et des rivières. Il a été nommé parc national en 1960 pour préserver cet écosystème composé de forêt subantarctique. On y trouve des renards roux, des castors, des guanacos et des condors des Andes. Situé sur le littoral, ce parc est le seul parc argentin qui profite d'une côte marine. Cette côte de six kilomètres le long du canal Beagle préserve d'ailleurs un merveilleux écosystème marin. La baie de Lapataia, considérée comme l'un des plus beaux endroits du parc, offre une vue imprenable sur le fjord turquoise, la montagne et la forêt.
Seule une petite partie du parc (2 000 hectares) est ouverte au public. L'accès à la grande majorité des sommets déchiquetés, vallées glaciaires et forêt de lengas et de coihues du parc est interdit. L'arbre caractéristique du parc et de la région est le lenga (ou hêtre de la Terre de Feu), qui peut atteindre jusqu'à 30 mètres de hauteur.
Le parc est peuplé de très nombreux castors du Canada, importés dans les années 1940 par l'Argentine pour le commerce de la fourrure. Sans prédateur dans le parc, le castor s'est particulièrement bien adapté à son environnement et sa population est devenue incontrôlable. L'activité débordante des castors sur les arbres a aujourd'hui un impact environnemental inquiétant sur la forêt, et menace l'équilibre de l'écosystème du parc. Pique-nique dans la baie puis nous ferons une belle balade en suivant un sentier côtier. Retour à Ushuaia dans l’après-midi. Temps libre.

Quelques notes de l’expédition 2010…
Petit transfert en direction de la Baie de Lapataia, située à l'extrémité Sud des 3079 kilomètres de la Ruta 3 qui part de Buenos Aires. Plusieurs petites promenades (laguna Negra, Punto Diablito, vallée des Castors) nous ont permis d'admirer la baie, les zones de tourbières, les barrages de castors. Une plus longue balade, en suivant un sentier côtier, nous conduit ensuite jusqu'à la baie de Zaratiegui. Sur un ponton, dans une cabane en bois, on arrive alors au bureau de poste le plus austral d'Argentine. On y rencontre alors le préposé, un personnage tout droit sorti d'une bande dessinée à la Corto Maltese. Le dénommé "Carlos Delorenzo" s'est autoproclamé Premier Ministre de la Isla Redonda (île située en face de son ponton), copiant en cela le célèbre Antoine de Tounens, un français loufoque qui s'était nommé Roi de Patagonie au XIXème siècle (voir à ce sujet un autre excellent livre de Jean Raspail : "Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie"). Notre cher Carlos gagne sa vie, en dehors des certainement faibles émoluments de l'administration argentine, en tamponnant les passeports des touristes de passage avec des sceaux qu'il a lui-même crées.

  • Hébergement : Hôtel dans le centre
  • Repas : Petit-Déjeuner, Déjeuner, Dîner
  • Balade : 3h de marche
  • Dénivelé 150 m150 m
Jour 33

Ushuaia. Marche dans la Cordillère Alvear

Ce matin, court trajet jusqu'au point de départ de notre randonnée dans la cordillère Alvear qui domine, au nord, la baie d'Ushuaia. Quelle émotion... Lire la suite

Ce matin, court trajet jusqu'au point de départ de notre randonnée dans la cordillère Alvear qui domine, au nord, la baie d'Ushuaia. Quelle émotion de marcher ici car nous sommes désormais à l’extrémité des Andes. Le chemin débute près de la tourbière exploitée de la vallée d'Andorra. Nous traversons la rivière Grande puis prenons de l'altitude à travers une belle forêt de lengas et de nires. A la sortie, une petite prairie nous ouvre la montée finale jusqu'à la laguna de Los Tempanos littéralement la lagune des Icebergs. Un dernier effort et nous atteignons le pied du glacier Vinciguerra. Descente par le même chemin et retour à Ushuaia. Cette journée est facultative. Ceux qui ne veulent pas marcher (6h, dénivelé +600 m et idem en -, transfert a/r 1h) peuvent tranquillement rester sur Ushuaia. Cette journée sert de tampon, comme les 2 jours précédents, en cas de retard lors de la traversée du Drake. Ces journées, en cas de retour normal au port d’Ushuaia, permettent une belle découverte de la Terre de Feu.

  • Hébergement : Hôtel dans le centre
  • Repas : Petit-Déjeuner, Déjeuner, Dîner
  • Balade : 6h de marche
  • Dénivelé 600 m600 m
  • Transport : 1h
Jour 34

Vol de Ushuaia à Buenos Aires. Visites

Petit déjeuner matinal. Trajet vers l’aéroport et enregistrement sur un vol de Ushuaia à Buenos Aires. Nous prévoyons de prendre le vol qui décolle... Lire la suite

Petit déjeuner matinal. Trajet vers l’aéroport et enregistrement sur un vol de Ushuaia à Buenos Aires. Nous prévoyons de prendre le vol qui décolle vers 10h20 du matin, à destination d’Aeroparque. Arrivée vers 14 heures. 
Trajet dans un hôtel situé dans le centre-ville. Première découverte de la capitale argentine, la ville la plus européenne d’Amérique du Sud. Nous découvrons d’abord ses grandes artères : la 9 de Julio, connue pour être la rue la plus large du monde ; l’avenue Corrientes avec ses nombreux théâtres, cinémas, librairies et restaurants et l’avenue de Mayo, importante artère dont l’influence espagnole, et spécialement galicienne, se remarque tant dans la conception architecturale de ses bâtiments que par la présence des commerces galiciens. Sur l’avenue 9 de Julio se trouve l’Obélisque avec ses 65 mètres de haut, épicentre d’une étoile d’avenues importantes, et également le théâtre Colón, construit en 1908 et l’un des joyaux de l’architecture argentine. Nous rejoignons la Plaza de Mayo où, face à la Maison Rose, l’actuel Palais du Gouvernement, se réunissaient tous les jeudis les mères ayant perdu leurs enfants sous la dernière dictature. Découverte de La Boca, l’ancien port de la ville où débarquèrent une foule de migrants entre 1880 et 1930 et notamment une importante communauté italienne. Nous longeons le mythique stade de la "bombonera" qui a révélé Diego Maradona avant de nous balader dans la rue “Caminito”. L’endroit est charmant avec son assemblage de petites maisons colorées, construites en tôle, avec les matériaux récupérés des bateaux. Les murs sont couverts d’œuvres inspirées de poètes et peintres. Pour l’anecdote, le quartier de La Boca subit encore les inondations du fleuve tout proche qui déborde de temps à autre. Cela explique ses étonnants trottoirs d’une hauteur qui peut aller jusqu’à 60 cm. Retour à l'hôtel avant d'aller dîner en ville.

  • Hébergement : Hôtel dans le centre-ville
  • Repas : Petit-Déjeuner, Déjeuner, Dîner
Jour 35

Visite de Buenos Aires

La chaleur moite de la ville contraste avec la fraîcheur des 50èmes hurlants. Après le petit-déjeuner, visite des quartiers nord de la ville... Lire la suite

La chaleur moite de la ville contraste avec la fraîcheur des 50èmes hurlants. Après le petit-déjeuner, visite des quartiers nord de la ville et tout particulièrement Palermo. Après un rapide déplacement en bus, promenade à Palermo Viejo, ancien quartier des garagistes, il attire depuis quelques années la bohème portègne (habitants de Buenos Aires) avec ses boutiques de mode, bars et restaurants "branchés" et ses nombreux théâtres. Poursuite dans le quartier de Recoleta. Balade en passant par le Paseo del Pilar, l’église et le fameux Cimetière de La Recoleta, réputé par sa richesse architecturale et les personnalités célèbres qui y reposent (entre autres la fameuse Evita Perón). Retour à pied dans le centre de Buenos Aires où se trouve notre hôtel. Ce soir, soirée spectacle de tango, un must à ne jamais rater lorsque l’on est à Buenos Aires. Retour tardif à l’hôtel.

  • Hébergement : Hôtel dans le centre-ville
  • Repas : Petit-Déjeuner, Déjeuner, Dîner
Jour 36

Buenos Aires et vol de retour

Au choix, poursuite de balades et visites à Buenos Aires. Déjeuner inclus. Ou temps libre jusqu’au rendez-vous de départ pour l’aéroport (déjeuner... Lire la suite

Au choix, poursuite de balades et visites à Buenos Aires. Déjeuner inclus. Ou temps libre jusqu’au rendez-vous de départ pour l’aéroport (déjeuner inclus aussi, on vous attribue un budget pour cela). Dans tous les cas les chambres devront être libérées pour midi. Nous garderons deux des chambres pour stocker l’ensemble des bagages et prendre une douche avant le transfert vers l’aéroport. Ce transfert aura lieu vers 18 heures. Une heure de route pour rejoindre l’aéroport international de Buenos Aires. Enregistrement sur un vol Air France qui décolle dans la soirée vers 22h45

  • Repas : Petit-Déjeuner, Déjeuner
Jour 37

… Arrivée à Paris

Arrivée prévue vers 15h40. Fin de nos prestations. Pour ceux qui ont des post acheminements… poursuite du voyage jusqu’à destination finale.

Un voyage d’aventure permet d’explorer de nouveaux horizons, souvent dans des régions reculées, méconnues et peu fréquentées. Nos voyages nécessitent ainsi un esprit d’ouverture et d’adaptation aux conditions locales et à la culture du pays. Des aléas inhérents à tout voyage d’aventure peuvent se produire (dégradation de routes, pannes, travaux, trafic, météo, bruit lié à des fêtes...). L'accompagnateur se réserve ainsi le droit de modifier l'itinéraire décrit ci-dessus pour des raisons de sécurité ou pour le bon déroulement du voyage. Toutes les décisions prises par Tirawa et son équipe locale sont prises dans l’intérêt des participants.

Les temps de marche et de transfert indiqués dans le descriptif ne tiennent compte ni des pauses ni des imprévus ou impondérables. Ils sont donnés à titre indicatif et peuvent varier d’un participant / d’un voyage à l’autre.

Tous les avis de Antarctique
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Chili, Bolivie - Désert et Salars

Caroline M.

9 / 10

Avis reçu le 8 novembre 2024

15 jours Départ du 5 octobre 2024

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Fabuleux voyage avec des paysages grandioses. Merci à Alexandre, notre guide qui a su nous faire partager sa passion pour le Chili et la Bolivie. Chauffeurs, hébergement, repas au top. Petit groupe de 5 personnes avec une super ambiance. Voyage à recommander. Une seule envie repartir....

Chili, Bolivie - Désert et Salars

Brigitte M.

9 / 10

Avis reçu le 4 novembre 2024

15 jours Départ du 5 octobre 2024

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MERVEILLEUX !!

Chili, Bolivie - Désert et Salars

Danuta B.

10 / 10

Avis reçu le 27 octobre 2024

15 jours Départ du 5 octobre 2024

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Circuit inoubliable, et à couper le souffle, dans tous les sens du terme !! Guide et chauffeurs d'exception, prestations au top, et excellente ambiance du groupe !

Chili, Bolivie - Désert et Salars

Catherine D.

9 / 10

Avis reçu le 25 octobre 2024

15 jours Départ du 5 octobre 2024

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SUPER CONTENTE DE MON VOYAGE

Argentine - Voyage sur mesure

Juan O.

10 / 10

Avis reçu le 30 mai 2024

35 jours Départ du 10 avril 2024

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Circuit très bien organisé. Nous avons fait un voyage magnifique. Merci à Tirawa et à ses partenaires locaux.

Argentine, Chili, Patagonie - Balade en Patagonie

Jean-Louis R.

9 / 10

Avis reçu le 15 février 2024

17 jours Départ du 19 janvier 2024

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dépaysement complet, spot mythiques, bonne nourriture , guides sympa et compétents.

Argentine, Chili, Patagonie - Balade en Patagonie

Laurence P.

8 / 10

Avis reçu le 12 février 2024

17 jours Départ du 19 janvier 2024

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Paysages éblouissants. Approche de lieux totalement mythiques : Ushuaia, détroit de Mageĺlan, parc Torres del Paine, Fitzroy, Perito Moreno...

Argentine, Chili, Patagonie - Intense Patagonie

Brigitte P.

10 / 10

Avis reçu le 11 février 2024

17 jours Départ du 19 janvier 2024

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Patagonie à la hauteur de sa réputation. Des paysages à couper le souffle , organisation parfaite , mention spéciale pour Alexandre qui a su nous faire partager sa passion et ses connaissances sur cette région.

Argentine, Chili, Patagonie - Balade en Patagonie

Patrice L.

8 / 10

Avis reçu le 9 février 2024

17 jours Départ du 19 janvier 2024

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Très bon circuit, il faut accepter les aléas de la météo qui peuvent parfois entraîner des modifications de programme. Nous remercions chaleureusement notre guide Yelena, posée humaine et très professionnelle. Nous recommandons fortement l'extension aux chutes d'Iguazu, cerise sur le gâteau, après le Perito Moreno.

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