Volcans du Pacifique

Vol au départ de Paris à destination de Managua. Arrivée en fin de journée dans la capitale nicaraguayenne. Accueil à l’aéroport par notre guide francophone et court trajet vers notre hôtel. Dîner sur place.

Ce matin, nous rejoignons le nord du pays et la cordillère de Maribios qui domine la ville de Léon. S’étirant sur plus de 60 km, elle regroupe certains des volcans les plus spectaculaires du pays que nous allons découvrir à l’occasion de 3 jours d’ascension. Avec le volcan Telica, nous découvrons le chaînon central de la cordillère Los Maribios. L’ascension démarre depuis San Jacinto (200 m), un village nicaraguayen typique et paisible. Le chemin traverse à plat les champs d’haricots rouges entourant le village, passant entre levolcan Santa Clara et un joli cratère recolonisé par la végétation. Puis, le sentier se faufile à travers une végétation tropicale sèche qui devient plus verdoyante en prenant de l'altitude. Arrivée à un col ; la vue se dégage sur le cratère fumant du Telica posé sur un plateau d'altitude à 880 m. Pique-nique face à ce paysage saisissant. Redescente par le même chemin en découvrant au passage le site volcanique Los Hervideros (fumerolles, odeurs de souffre et marmites bouillonnantes). Nous partons pour la côte Pacifique. Installation pour 3 nuits en bord de mer, dans le village balnéaire Las Penitas. Une piscine invite à la détente.

Après avoir quitté la Panaméricaine, une jolie route de campagne bordée de champs multiples (cacahuètes, citron, sésame…) se prolonge par une piste sablonneuse pour finalement atteindre la base du Cerro Negro (480 m). C’est parti pour notre deuxième journée de marche sur les sommets du Nicaragua avec deux volcans pour le prix d’un ! Nous commençons par l’ascension d’El Hoyo, un volcan éteint comme en témoigne ses formes douces et arrondies et ses flancs couverts de forêt. Après une montée soutenue sur les pentes du volcan Las Pilas, la pente se couche et le chemin sinue à travers une belle forêt. Une pause permet d’admirer un cratère envahi de grands arbres avant de poursuivre vers le volcan El Hoyo, aux flancs couverts de hautes herbes. Lorsque l’horizon se dégage, première vision choc du voyage avec la découverte de cette énorme cavité, comme un œil sur la paroi du volcan. Encore un effort et nous voilà au sommet. La vue est admirable sur le proche Cerro Asososca avec à ses pieds une belle lagune et les formes parfaites du Momotombo dominant le lac Nicaragua. Au Nord, le regard embrasse tous les volcans que nous allons parcourir dans les jours à venir, depuis le Cosiguina jusqu’au Telica. Redescente par le même chemin jusqu’à la base du volcan Cerro Negro. Ce petit cône volcanique est le plus jeune volcan actif d’Amérique Centrale. Randonnée facile et agréable, sur un bon sentier, jusqu'au bord du cratère principal. Vue plongeante sur différents cratères nés des multiples éruptions de ce volcan agité. Descente ludique par un autre versant. Il s'agit de dévaler tout droit la pente de cendre jusqu'au pied du volcan. Dans l'après-midi, on retrouve avec plaisir notre hébergement en bord de mer. Quoi de plus délassant pour achever la journée qu’une baignade dans les eaux chaudes du Pacifique en regardant le soleil se coucher !

Journée tranquille pour se remettre des efforts des deux jours précédents. Ce matin, découverte de Léon qui fût la capitale du pays jusqu'en 1851. Balade agréable dans cette ville coloniale aux charmes décatis, regorgeant d'églises (pas moins de 16 !), de demeures coloniales aux façades colorées et de jolies places où il fait bon regarder la vie s'écouler. Nous commençons par le quartier indigène de Sutiaba, puis visitons le musée de Ruben Dario, l'enfant mythique des lettres nicaraguayennes. Ensuite, nous prenons le temps de découvrir l'imposante cathédrale à la blancheur éclatante sur le Parc Central, et d'admirer la vue panoramique depuis son toit. Toute la chaîne volcanique s’étale devant nous, notamment le San Cristobal que nous gravirons demain. Enfin, nous admirons les nombreuses peintures murales à la gloire de la révolution sandiniste. Déjeuner dans un restaurant local. L’après-midi, nous retrouvons la côte Pacifique et faisons un tour en bateau dans la réserve naturelle de l'île Juan Venado qui s'étend en bord de côte sur 22 km de long et 250 m de large. Découverte de ses mangroves, refuge de nombreuses espèces d'oiseaux et recherche des tortues, caïmans et iguanes peuplant les lieux. Fin de journée libre pour profiter de la plage et se baigner alors que le soleil se couche. 

Bien reposé, nous sommes d’attaque pour un sacré défi, l’ascension du San Cristobal, volcan actif et point culminant du pays. Après Chinandega, nous suivons une belle route de campagne, bordée de fincas (fermes) et de majestueux arbres tropicaux. Il n'est pas rare de croiser les paysans locaux se déplacant à bord de carrioles tirées par des chevaux. Final sur une piste étroite et chaotique pour atteindre l’ancienne ferme Las Rojas (710 m) qui se dédiait à la culture du café. Un mirador permet d’admirer le seigneur des lieux, le San Cristobal. Comme tous les strato-volcans, il se caractérise par sa forme conique parfaite et un profil escarpé. Un bon sentier mène à travers la forêt puis les hautes herbes jusqu’au pied des pentes de cendre. Nous sommes aux alentours de 1 100 m. Pause pour profiter de la vue sur le tout proche volcan Chonco couvert de végétation tandis qu’au loin se distinguent le Cosiguina, les volcans du Salvador et la côte Pacifique. La course change de nature et seuls les plus volontaires atteindront la cime. Il faut dire que l’ancien sentier a disparu, lavé par les pluies et recouvert par les cendres des ultimes éruptions. La progression est lente et épuisante sur ce sol meuble aux pentes fuyantes. A mi-chemin, on progresse à travers une étonnante forêt de troncs calcinés par les pluies acides et l’ascension reprend, toujours difficile. Quelle délivrance d’atteindre le sommet ! On profite d’un panorama somptueux depuis le toit du Nicaragua. Il ne reste plus qu’à dévaler les pentes si péniblement gravies. Quel plaisir de se laisser glisser, sans effort, dans ce matelas souple de cendres volcaniques. Repos dans les hamacs de la ferme et, après un dernier regard sur le sommet escaladé, nous prenons la route de Chinandega. Installation pour 2 nuits à l’hôtel. Une piscine permet de se délasser après les efforts de la journée.

Après avoir exploré en profondeur les volcans de la cordillère Maribios, nous rejoignons la pointe septentrionale du Nicaragua, bordée par les eaux du Pacifique et celle du Golfe de Fonseca. Cette avancée de terre porte le volcan solitaire Cosiguina. En 1835, une des plus violentes éruptions historiques a littéralement décapité ce volcan dont l’altitude était estimée à 2 300 m avant cette éruption majeure. L’ascension démarre depuis le village de Potosi, sur la rive Est du golfe de Fonseca. Contrairement à hier, la pente est douce et la marche sur un bon chemin, ne présente aucune difficulté. Le sentier traverse des champs cultivés puis monte à travers la forêt tropicale sèche qui s’épaissit à l’approche du sommet. On finit par déboucher au bord du gigantesque cratère (plus de 2km de diamètre) de ce volcan bouclier typique avec sa forme de cône aplati. Comme toujours, nous profitons d’une vue saisissante. Au premier plan, le regard plonge sur le lac émeraude qui occupe le fond du cratère tandis qu’au loin, le regard embrasse un vaste panorama englobant la côte Pacifique, l’estuaire Estero Real (le plus grand d’Amérique Centrale), l’immense golfe Fonseca parsemé d’îles, les volcans du Salvador et du Honduras et bien sûr les volcans gravis les jours précédents de la cordillère Maribios. Pique-nique en chemin. Dans l’après-midi, nous retrouvons notre hôtel où la piscine permet une baignade bien agréable.

Journée pleine d’attraits qui permet de se remettre des efforts des jours précédents. Ce matin, nous quittons la région de Léon pour rejoindre la ville de Granada, joyau colonial du Nicaragua. En chemin, arrêt à Masaya, une ville réputée – comme tous les villages de la région – pour son artisanat. Balade à travers les étals du marché où se vend un artisanat local et coloré : poteries, tissus, vêtements, hamacs… le lieu idéal pour ramener des souvenirs. Un saut de puce et nous voilà à Catarina, village qui fait partie de la constellation des « pueblos blancos » - nommés ainsi car à l’origine toutes les façades des maisons de ces villages étaient blanchies à la chaux. Aujourd’hui, il est réputé pour ses fleurs et meubles en bambou mais surtout pour son mirador offrant une vue incomparable sur la lagune Apoyo, le volcan Mombacho, la ville de Granada, le lac Nicaragua et ses îles. Une jolie route descend au fond de ce cratère aux pentes abruptes et boisées qui accueille la plus grande lagune du pays (6km de diamètre). Nous passons quelques heures dans ce lieu paisible, pour un moment de repos et une baignade dans ces eaux chaudes et limpides. En fin d’après-midi, il est temps de rejoindre le parc national du Volcan Masaya, l'un des rares volcans actifs au monde accessible en véhicule. Si l'on arrive tôt, balade possible vers 2 cratères éteints pour une vue superbe sur la ville de Granada et le lac Nicaragua. Depuis 2016, le volcan Masaya connait une activité intense comme en témoignent les immenses panaches de fumées et surtout son lac de lave, serti dans le fond du cratère Santiago. Seuls 8 lacs de lave sont répertoriés dans le monde et celui du Masaya est le seul facilement accessible. Lorsque la nuit est tombée, il ne reste plus qu’à profiter du spectacle de cet oeil de feu brillant dans la nuit noire. Une expérience unique, plus ou moins intense selon l’activité du moment. Avant de quitter le parc, court arrêt dans le musée du Site. C’est de nuit qu’on rejoint Granada. Installation pour 2 nuits à l’hôtel.

Ce matin, nous nous rendons dans la réserve naturelle du volcan Mombacho. La dernière partie du trajet se fait en camion 4x4 pour accéder au point de départ des chemins parcourant les hauteurs du volcan. L’ambiance est radicalement différente de celle rencontrée dans la cordillère Maribios. Après les volcans arides du nord, place à une végétation luxuriante enserrant d’un fourreau de végétation tropicale les flancs du volcan. Cette spécificité est liée à la situation géographique du volcan Mombacho, adossé à l’immense lac Nicaragua. Nous partons sur le sentier Puma, le plus long de la réserve naturelle. La première partie de cette boucle est une succession de montées et de descentes sinuant à travers une dense forêt tropicale souvent enveloppée de brumes. C’est le royaume des broméliacées, plantes épiphytes, orchidées et fougères arborescentes tandis qu’en hauteur les singes-hurleurs sont installés dans les arbres. Le parcours se fait plus tranquille à l’approche du cratère. Une succession de miradors offrent des vues variées sur un cratère éteint, le lac et les isletas, la lagune Apoyo, la ville de Granada ou les parois du volcan actif d’où s’échappent des fumerolles. Passage final impressionnant à travers une forêt d’arbres morts, calcinés par les pluies acides. A la descente, nous nous arrêtons dans une communauté sur les flancs du volcan qui se consacre à la culture du cacao. Ce sera l’occasion de tout savoir sur le processus de fabrication du chocolat, depuis la fève jusqu’à la tablette. Déjeuner sur place. L’après-midi, nous rejoignons le lac Nicaragua. Nous embarquons pour une magnifique navigation à travers l’archipel de Las Isletas, une myriade d’îles lilliputiennes créées à la suite d’un éboulement du volcan Mombacho. Certaines ne sont rien de plus que de gros cailloux tandis que d’autres abritent villages ou belles demeures des riches familles Nicaraguayennes. Retour en fin de journée à Granada.

Fondée en 1524, Granada est l’une des plus anciennes villes coloniales d’Amérique latine. Aujourd’hui, c’est le joyau colonial du Nicaragua et une ville pleine de charme qu’il est agréable de parcourir à pied. Notre déambulation commence au parc central ombragé de majestueux palmiers royaux et bordé par la cathédrale à la façade éclatante, couleur mangue. Depuis la tour, belle vue sur les toits de tuiles rouges de la ville et le lac. Poursuite de place en église à travers les rues bordées de maisons basses couleur pastel. En chemin, découverte de la forteresse La Polvora, d’un cimetière aux tombeaux vieux de plusieurs siècles sans oublier de nouvelles montées dans les tours et clochers d’église. Après un passage au très animé marché central, déjeuner au centre-ville, l’occasion de goûter la spécialité locale, le « vigoron », une salade de chou garnie de yuca bouilli et de peau de porc croustillante qui se mange traditionnellement avec les mains !  L’après-midi, nous rejoignons le port de San Jorge et embarquons sur un ferry à destination d’Ometepe. Dès que l’on débarque, on sent un air différent. Ici, la vie coule paisiblement au fil des villages et plantations qui s’égrènent sur le pourtour de l’île. L’île offre un cadre naturel spectaculaire avec sa forme de huit où chaque lobe est occupé par un volcan au profil majestueux. Installation pour 3 nuits à l’hôtel.

Accompagné par un guide local, nous partons ce matin pour la rude ascension du volcan Concepcion. Actif et culminant à 1 610 m, c’est le point culminant de l’île. La montée se fait par le versant sud-est et démarre tranquillement à travers une forêt ombragée. On traverse une finca entourée de bananiers et de champs d’haricots rouges. Un mirador offre une belle vue sur les côtes de l’île et le volcan Maderas. Les choses sérieuses démarrent ici. La pente s’accentue alors que le chemin monte de nouveau à travers la forêt. En prenant de la hauteur, la végétation se rabougrit puis disparait complètement. La pente devient toujours plus forte et une ultime montée sur la roche basaltique permet d’atteindre le bord du cratère de ce stratovolcan actif. Depuis 1883, il est entré en éruption au moins 25 fois, la dernière en date ayant eu lieu le 9 mars 2010. Ses éruptions sont caractérisées par des explosions fréquentes et modérées. Aujourd’hui, on observe ses fumerolles actives s’échappant du cratère. Par beau temps, nos efforts sont récompensés par l’incroyable vue panoramique qui s’offre à nous. A la descente, un pas de côté permet d’emprunter une coulée de cendre pour rapidement perdre du dénivelé avant de retrouver le chemin de montée. Qu’il est bon après cette difficile journée de rejoindre l’immense plage Santo Domingo qui s’étire sur l’isthme séparant les 2 volcans. Moment de détente et baignade bien méritée. Retour à l’hôtel.

C’est parti pour la dernière ascension du voyage, plus facile et plus courte que la veille. Se dressant au sud d’Ometepe, dans la partie la plus sauvage de l'île, le Maderas est un volcan éteint dont les flancs sont couverts par une forêt luxuriante et le sommet souvent caché dans la brume. Le départ se fait au-dessus du village de Balgue depuis la finca Magdalena, une coopérative d’agriculteurs qui cultive le café, le cacao, la banane… Toute l’ascension se déroule au cœur d’une dense forêt, habitée par les singes hurleurs. La pente est relativement douce jusqu’au premier mirador situé aux environs de 700 m d’altitude. Par temps dégagé, quelle vue sur le volcan San Cristobal dominant la plage Santo Domingo ! Toujours sur un bon chemin, le sentier se raidit jusqu’à une nouvelle ouverture peu avant le sommet. Une fois sur la ligne de crête, la marche n’est pas finie car l’objectif est de descendre au fond du cratère occupé partiellement par un lac. Retour à la finca par le même chemin. L’après-midi, nous partons nous relaxer dans les eaux naturelles d'Ojo de Agua, superbes bassins aménagés qui captent les eaux translucides émergeant d’une rivière souterraine provenant du volcan Maderas. Rien de tel qu'une baignade pour se détendre après l’effort. Ceux à qui il resterait de l’énergie peuvent faire de courtes balades sur le site.

Nous rejoignons l’étroite bande de terre reliant les deux volcans de l'ile et embarquons sur un bateau. Brève navigation sur le plus grand lac du Nicaragua jusqu’à l’embouchure de la rivière Istian. Poursuite en kayak sur les eaux tranquilles de ce cours d’eau. Bel environnement naturel où il est possible d’observer de nombreux oiseaux, des singes voire des caïmans. Déjeuner dans le village de Merida avant de rejoindre Moyogalpa, capitale animée de l’île. C’est à regret que nous quittons Omotepe. Accoudé au bastingage du ferry, nous jetons un dernier regard sur l’île et ses majestueux volcans. Un court trajet nous amène à San Juan del Sur, charmant village balnéaire qui s’étire au bord du Pacifique. Installation pour 2 nuits à l’hôtel. Quoi de mieux pour finir la journée qu’une balade en front de mer pour assister au coucher du soleil.

Aujourd’hui, nous partons découvrir la côte au sud de San Juan del Sur. Nous nous rendons dans le village d’Ostional, point de départ d’une randonnée spectaculaire sur cette portion de côte sauvage. Longues plages, anses discrètes, criques rocheuses et promontoires rythment le parcours. Baignade en chemin et pique-nique sur une plage déserte avant d'atteindre la réserve naturelle Playa de la Flor qui protège les tortues olivâtres venant pondre ici par milliers entre juillet et fin janvier. Retour dans l’après-midi à San Juan del Sur et fin de journée libre.