Dolpo : la boucle du lac Phoksundo

Vol sur une compagnie régulière avec escale, puis continuation vers Kathmandu. Nous privilégions toujours des compagnies proposant des services de qualité, un faible temps d'escale, des horaires confortables afin de faciliter les connections pour celles et ceux partant de province. N'hésitez pas à nous contacter pour plus de détails à propos de ces vols.

L’arrivée à l’aéroport de Kathmandu (en général dans l'après-midi) marque déjà notre entrée dans un autre monde… Formalités de douanes, récupération des bagages et accueil par notre guide local francophone. La traversée de la ville jusqu’à l’hôtel offre déjà une première découverte de la capitale du Népal, grouillante et colorée. Bus, camions, vélos et vaches sacrées s’entrecroisent dans une sympathique pagaille… Selon l’horaire d’arrivée, visite des environsou simplement installation et repos à l'hôtel avant votre dîner à l’hôtel.

Transfert à l'aéroport et vol pour Nepalgunj (1h). Superbes vues sur les massifs du Manaslu, Annapurna et Dhaulagiri lorsque le temps est dégagé. Nepalgunj est situé dans la plaine du Teraï à quelques kilomètres de la frontière indienne ; il y règne une chaleur humide (altitude 280 m).

Vol pour arriver à Juphal (environ 45 minutes). Ce vol est soumis aux aléas de la météo. Il peut être annulé et reporté (dans ce cas nous modifions les étapes de trekking). A Juphal, notre équipe de porteurs et de cuisine nous attend. Première étape de trek. Beau sentier en descente jusqu’à la jonction des rivières Thuli Bheri et Suligad (2080 m). La Suligad prend naissance sur les rives du lac Phoksundo que nous découvrirons à la fin du trek ; notre sentier remonte pour l'instant Thuli Bheri. Au hameau de Dunai, l’enregistrement des permis de trekking et différents autres papiers administratifs peut prendre un certain temps. Nous en profitons pour visiter les environs.

Le sentier, comme la veille, suit la rivière en offrant de belles vues en balcon. Nous traversons à deux reprises la Thuli Bheri grâce à des ponts modernes métalliques ou traditionnels en bois. Résistant mal aux intempéries, ils sont remplacés progressivement dans la région basse, ce qui n'est pas le cas au Haut Dolpo. Nous passon en-dessous de nombreux champs en terrasses avant d’arriver à Tarakot (2370 m) et poser notre camp dans un site agréable. Il s’agit de celui de Gan, un large plateau cultivé, avec quelques maisons. Dans la cas où celui-ci est occupé, il en existe un autre sur une crête, proche de la rivière et juste à l’Est du village de Tarakot.

Le sentier est nettement moins plat que la veille ! Nous continuons à suivre la rivière jusqu'au hameau de Laisicap. A cet endroit, la confluence se fait entre les rivière Tarap et Bharbung pour former la Thuli Bheri. Nous laissons sur notre droite la Bharbung qui remonte sans fin jusqu'au bas Mustang, traversons pour la dernière fois la Thuli Bheri et commençons à remonter les gorges encaissées de la Tarap. Nouveau contrôle de nos permis afin d'aborder le Haut Dolpo. Après quelques montées et descentes, nous posons nos tentes au-dessus de la rivière, que nous allons remonter pendant les 3 prochains jours.

La journée consiste à remonter le cours de la Tarap, qui gronde près des cascades et lors de certains passages. Pendant la matinée, le sentier est inhabituel et surprenant, car taillé à main d'homme dans la falaise. Nous changeons à l'occasion de rive en suivant le sentier qui s'adapte comme il peut aux contraintes du terrain. Utilisé depuis des millénaires, il est tout à fait fiable, malgré certains vides impressionnants. Le camp est établi près d’une grotte, qui sont fréquentes dans la région, et ayant abritées dans le passé quelques sages venus y méditer loin de tout.

Nous attaquons la dernière journée de remontée des gorges de cette vallée étroite jusqu’à Lang Khola, où un affluent venant d'une plus large vallée se jette dans la Tarap. Durant la journée, découverte de grottes naturelles, de petits villages encaissés, de petits monastères et de cascades rafraichissantes.

Nous remontons toujours la Tarap mais sur un sentier plus facile, au sein d'une vallée qui s’élargit. Nous captons un peu plus le soleil et le paysage devient plus agréable avant l’arrivée au village de Dho. C'est une impression d'arrivée en terre inconnue, reculée mais hospitalière, tel des explorateurs arrivant à terre après une longue navigation. Sur le chemin, des chortens, un monastère et les murs manisignalent l'entrée en terre boudhhiste. Nous passerons d'ailleurs deux jours dans ce village et aux alentours, afin de découvrir les conditions de vie de cette communauté bouddhiste orthodoxe qui pratique encore la religion Bon-po. Cette dernière était largement pratiquée au Tibet et dans les contreforts de l'Himalaya jusqu'au 8è siècle, date à laquelle le bouddhisme commençà à s'implanter petit à petit dans la région.

Journée de repos ou d’exploration des environs. Dho est le plus gros village de la vallée et possède de nombreuses gompas (monastères). Visite des hameaux et de leurs gompas : villages de Tango et Chumaga, ermitage de Zur, hameau de Kagar. Arrêt indispensable à la " Cristal Mountain School ", une école unique en plein coeur du Dolpo ; cette visite montre que l'avenir peut aussi exister pour ces hautes vallées. A Ribo Gompa, le sentier change de cap et remonte la vallée qui vient de l'est. Traversée de quelques villages remarquables comme Tsugso, Londje, Tabza. Visite de la gompa de Shibchog.

Le chemin remonte toujours la vallée de la Tarap en traversant de nombreux villages typiques avec leurs monastères tels que : Kahakar Gompa, Champa Gompa, Modo Gompa, Tokkyu et Shering Gompa. Bien que la distance de marche soit courte, il nous faudra plusieurs heures pour admirer tous ces villages. Le camp sera placé au pied du col du Numa La, avec un superbe point de vue sur toute la vallée de la Tarap.

Le chemin monte de manière assez raide jusqu’au col du Numa La, ouvert d'avril à novembre et bloqué le reste de l'année par la neige. Une fois au col, nous voici au plus haut point de notre séjour ! L'ambiance est désertique, à l'image de la vallée de la Tarap que nous venons de traverser, mais de toute beauté. La descente se fait par le versant Nord-Ouest pour retrouver un beau sentier en balcon venant d'un autre col des environs. Le sentier remonte ensuite jusqu’au camp de base du deuxième col à franchir le lendemain. Le site du campement est idéal, avec les nombreux et hauts sommets qui l'entourent.

Le début de la montée au col du Baga La est raide (comme la veille) puis se fait plus facile à mesure que nous nous en approchons. Au col, superbe panorama sur les sommets et les vertes vallées du Sud. Après avoir en avoir bien profité, nous laissons les paysages arides derrière nous et entamons une descente rapide. Après quelques heures de descente, nous nous arrêtons à un replat situé à la confluence de notre vallée et d'une autre sur notre gauche. Le campement se fait au hameau de Roman, au bord de la rivière Manduwa Khola et en limite de forêt. Nous retrouvons avec plaisir les arbres qui avaient disparu du paysage depuis quelques jours.

Le sentier du jour est superbe, la plupart du temps en balcon avec de nombreuses montées et descentes, et nous profitons également de la chaîne du Kagmara à l'horizon. Le sentier monte raide avant d'arriver à une clairière puis il s'adoucit en passant à flanc de colline. Le chemin suit alors une rivière et traverse une belle forêt de pins. Puis arrivée à Ringmo, magnifique village avec ses deux gompas (l'une au milieu du hameau, l'autre nichée sur les rives du lac, à une demi-heure du camp) situé sur les berges du magnifique lac Phoksundo. Camp sur les rives du lac où il est interdit de se baigner pour des raisons de croyances religieuses (de toute façon, l'eau turquoise de ce lac … est glaciale !). Nous découvrons ce lieu magique, notamment mis en avant lors du film Himalaya d'Eric Valli.

De Ringmo, nous quittons la merveilleuse couleur turquoise du lac Phoksundo pour descendre dans la vallée de la rivière Suli Gad. Le sentier descend sur Palam (village d'hiver des habitants de Phoksundo) et situé au bord de la rivière. Sur le chemin, nous nous retournons pour observer les cascades du déversoir du lac. L’ambiance est de plus en plus forestière et les températures plus clémentes, avec un sentier en « plat népalais », c'est-à-dire avec une succession de montées et de descentes ! Le sentier joue ensuite à saute-mouton au dessus des eaux tumultueuses de la Suligad. Pas moins de quatre ponts (tous en très bon état, les caravanes de yaks les empruntent !) pour arriver dans l’après-midi au hameau de Chepka.

Le chemin est tout en montagnes russes sur la rive gauche de la Suli Gad. Après Hanke et ses belles terrasses herbeuses, le chemin suit le fond de la vallée avant d’atteindre un belvédère offrant une vue magnifique sur les sommets du Kanjiroba. Nous atteignons ensuite la jonction des rivières Thuli Bheri et Suligad (2080 m), lieu où nous sommes passés il y a plus d'une dizaie de jours. Encore un peu de marche et nous voici de retour à Dunai.

Notre entamons notre dernier jour de trek pour remonter sur Juphal afin de prendre le vol du lendemain. Nous connaissons l'itinéraire car nous l'avons déjà emprunté le premier jour en sens inverse. Nous profitons de cette dernière soirée au Dolpo pour faire la fête avec notre équipe locale. Et ce soir nous dormons en lodge !

Le départ du Dolpo et le retour vers Kathmandu se fait en deux temps : un premier vol de bon matin vers Nepalgunj près de la frontière indienne en Twin Otter, puis un autre vol plus confortable en milieu de journée pour rejoinder la capitale. Nous retrouvons la "grande ville" et nous nous installons dans le même hôtel que lors de notre arrivée.

Temps libre à la découverte de la capitale et de ses alentours. Le guide reste avec le groupe (mais ne pourra pas se diviser si chacun va de son côté...). Nous vous conseillons le stupa de Bodnath tôt le matin, (pour profiter de l’ambiance des pèlerins), ainsi que les visites des anciennes villes royales de Bhaktapur (véritable musée vivant de la vallée) et de Patan. Capitales de petits royaumes aux XVIIe et XVIIIe siècles, les deux villes sont réputées pour leur magnifique architecture de style newar avec des temples de briques et de bois superbement sculptés et leurs toits en pagode de plusieurs étages. Nous nous retrouvons le soir pour un dernier diner en commun.

Matinée libre à Kathmandu. Comme la veille, le guide reste avec le groupe. Rendez-vous pour le repas de midi, puis selon l'horaire du vol de retour vers la France, nous prenons encore un peu de temps pour flâner ou nous partons directement pour l’aéroport afin de prendre notre vol de retour.